Un sourire des plus amusé se dessinait doucement sur son visage taché de sang tandis que Sven et son compagnon à poil semblait célébrer la victoire du puissant juge infernal: l'un courait infatigablement autour de lui alors que le louveteaux hurlait à la lune. Drôle d'entourage que celui du Griffon infernal bien fatigué de son derniers combat; mais ça il ne le montrait pas à ses hommes: il ne pouvait faire preuve de faiblesse et ternir ce doux moment... Tandis que Sven lorgnait sur son trophée doré, le juge ne put s’empêcher de sourire avec une émotion qu'il avait perdu depuis bien trop longtemps : une joie certaine et une "humanité" propre à la camaraderie ainsi que les liens qu'il avait pu tisser avec les personnes présentes; Sven son apprenti, Lydia son prochain bras droit et Regen ancien rival et ami maintenant. Voila un sentiment qu'il avait perdu quand son âme avait retrouvé son unité... Maintenant qu'il était de nouveau celui qu'il était sous les flammes du Bénou: il était redevenu l'être qu'il était avant, celui qui grattait sous le masque de Minos.

Ouvrant sa main pour que le jeune loup puisse observer son trophée, Rochel posa son regard sur la vampire tandis que le dit trophée fut prit par son apprenti. C'est avec un sourire et un ton cachant sa faiblesse qu'il s'adressa à elle.

"Je dois ma victoire à notre Reine: c'est pour elle que je me bats, que je tue et meurt Lydia. Il n'en saurait en être autrement pour les spectres du Mekkai. Tiens toi prés de moi nous partirons dans un instant."


Le Griffon se tourna ensuite vers le spectre de la magie interpellé par ses paroles avant qu'il ne disparaisse pour créer une décoction afin de remettre son corps blessé en état. Attention assez touchante pensa Rochel tandis que Sven attrapa sa main pour lui formuler une requête des plus attendrissante.

"Bien sur que tu peux garder ce trophée, je n'en ai pas besoin alors qu'il représente pour toi la première leçon que je voulais t'apprendre: quand on grandit on devient fort pour pouvoir protéger et faire ce que l'on veut, comme réduire celui qui à fait du mal aux tiens à néant."

Par petit il parlait des spectres et des âmes de ce monde: son devoir était de protéger les âmes des morts et leurs dieux: c'était pour cela qu'il était devenue spectre avant de comprendre qu'il était la réincarnation de Minos et cela il l'avait oublié... Mais plus maintenant.

"Pour ta chasse avec Lydia tu as ma permission: tu vas être mener à la voir très souvent alors ne l’embête pas promis ? Sinon si peux jouer avec elle tant qu'elle sera d'accord. "

Termina t'il dans un sourire avant de rapprocher Sven prés de lui tandis que son cosmos bien que faible se mettait à se déployer et tourbillonner autour d'eux avec force. Dans les deux mains du Griffons se tenaient une flamme rougeatre, une flamme vive qui grandissait alors qu'une tempête d'une violence à creuser le sol infernal de L'enfer alors que Rochel approchait ses deux mains ensembles.

"Nous partons à la Toloméa"

Avec une extrême violence il broya les flammes l'une contre l'autre dans un flash rougeatre.

Puis plus rien... Seulement une marque sur le sol à l'emplacement où se tenait le Griffon infernal: une étoile à cinq Branches...


3eme Sphére de L'enfer: La Toloméa

[Je prend Sven et Lydia avec moi]

Paris [Évolution]

Oneiros avait suivit le spectre qui l'avait accompagné jusqu'ici, à l'entrée du monde des morts. Cependant, cela faisait déjà quelques temps que le dieu n'était pas venu ici et il décida donc de s'attarder afin d'admirer le paysage si terrifiant que donnait ce monde. Il resta donc debout devant la porte et la contempla. Les mots qui y étaient gravé auraient put effrayer n'importe quel mortel se rendant ici mais Oneiros lui n'en avait que faire de ces mots. Le ciel de ce monde n'émettait aucune lumière enfin, une lumière sombre penchant quelque peu vers une couleur de sang. Oneiros pouvait voir d'où il était la demeure du jugement où sont jugées les nombreuses âmes des mortels.

Il s'apprêtait donc à se diriger vers Giudecca, là où il pouvait aisément sentir le cosmos d'un des trois plus puissants des Enfers mais ne passa pas par l'entrée. Il fit un bond et atterri au-dessus de la porte des Enfers. Là, il observait le fleuve Archéron et ses rives où de nombreuses âmes défuntes attendaient chacun leur tour afin de se rendre là où ils seraient tous jugés. Cependant certains pleuraient, ils ne pourraient jamais passer et resteraient ici pour l'éternité. Essayant de traverser à la nage, Oneiros sourit lorsqu'il vit ces âmes se faisaient aspiré au fin fond du fleuve pour là aussi y rester pour l'éternité. Il n'était pas vraiment heureux de les voir toutes ainsi mais si elles avaient commis un quelconque crime sur Terre, elles le regretteraient amèrement une fois la demeure du jugement passée.

*Cela fait bien longtemps que je ne suis pas venu ici...*

Il regarda alors en dessous de lui et vit que de nouvelles âmes arrivaient aux Enfers, leurs vies terminées là-haut, ils allaient désormais souffrir jusqu'à la fin des temps pour toutes leurs atrocités commises. C'était peut-être cruel de la part d'un dieu mais au fond, les humains le méritaient tous autant qu'ils sont. Regen le spectre de l'Alraune qui était à ses côtés ne semblait affiché aucune émotion ce qui ne plus pas vraiment à Oneiros qui revint se placer près de lui.

-Merci de m'avoir accompagner jusqu'ici, si tu le souhaite, tu peux maintenant partir.

La malfaisance qui régnait dans ce monde avait suffit à totalement régénérer le fils d'Hypnos qui débordait d'énergie désormais. Posant un ultime regard sur Regen, il lui lança un bref sourire avant de disparaître instantanément de la vue du spectre de la magie. Il avait surement sentit l'approche de quelque chose mais il devait se rend à Giudecca et avoir des nouvelles importantes.

Giudecca

Paris

Nous voilà enfin à l'entrée du Sanctuaire, ça a été plutôt rapide comme mission, je devais bien l'avouer, et en plus, il n'y a pas eut de Saints pour nous barrer la route, non pas que je souhaitais en voir, mais, que c'est quand même étrange qu'il n'est envoyé personne pour voir ce qui se passait à Paris. Ils devaient être tous occupés à mon avis, ou alors, juste un peu trop fainéant pour se rendre là-bas.

Pour ce qui est d'Oneiros, il prit très vite l'initiative de se sentir de nouveau comme chez lui et fit un bond pour atterrir au-dessus de la porte d'entrée du Royaume infernal. Pour quelqu'un de soit disant affaiblit il semble avoir une pêche d'enfer. Il redescendit juste après à mes côtés afin de me remercier et s'en alla juste après.

Bon et bien mission accomplit comme on le dit. Maintenant, je fais quoi?

Je me suis approché de la porte d'entrée et me pose contre l'une de ses remparts pour réfléchir à ce que je pouvais faire à présent. J'avais envie de me reposer tout à l'heure, mais, étrangement, je n'en ai plus l'envie et je n'ai pas tellement envie de retour dans le champ de fleur pour faire une sieste alors qu'il risque d'éclater une nouvelle guerre sainte.

En plus, il n'y a personne ici. Me suis-je dit en poussant un léger soupir.

Et bien, je penses que je devrais me rendre au Giudecca afin d'avoir de nouvelles directives de la part de notre charmante reine. Par contre, je ne sais pas si elle est occupée ou si elle risque de piquer une crise en me voyant à cause de mon départ précipité.

De toute façon, je ne pourrais pas y échapper bien longtemps alors, autant m'y rendre. Et puis, si elle me donne une corvée pour me faire pardonner au moins ça me fera passer le temps.

Je me suis donc relevé et me suis mis en route vers ma cher reine, Perséphone. Je me demande quel genre d'accueil m'attend t-il au Giudecca? Je doutes quel soit chaleureuse en tout cas.

Giudecca

Guidecca

Après s'être vu donner des ordres de la part de la Reine Perséphone, la spectre de l'étoile de la sensualité s'envola du Giudecca pour retourner à l'entrée. Par pour s'en aller vers une nouvelle soirée de débauche comme elle avait souvent l'habitude de le faire, mais bien pour s'y arrêter en y stationner comme "garde".

Kisara poussa un long soupire d’ennui des plus profond se fit sentir pendant son trajet, car la belle avait la fortement désagréable sensation de tourner en rond, une impression qu'elle détestait plus que tout au monde. D'autant plus que c'était pour un boulot qu'elle détestait le plus : rester sur place et contrôler els allée et venues des visiteurs et résident de l'enfer. Enfin, sa mission était surtout de s'assurer que les chevalier d'Athéna ne viennent pas tenter d'envahir le territoire du sombre monarque.

Qu'est ce qu'elle aurait voulut assister à la torture des prisonniers, de leur offrir les pires vices de la luxures avant de les faire souffrir, leur donner un aperçu de vrai Nirvana avant de leur enlever tout espoir de rédemption. Au moins, elle aurait put joindre l'utile à l'agréable, tandis que là, à moins de quitter son poste pour prendre son plaisir en solitaire,...

Non, une succube se devait d'avoir au minimum un amant et même plus, pas question de se faire plaisir comme les célibataires pervers et trop laid pour avoir de conquêtes. D'ailleurs, seuls les gens beaux devraient avoir le droit de s'accoupler. Et puis au diable la moralité des couples, faut du groupe, faut plusieurs partenaires, faut de la perversion absolue dans ce monde. D'ailleurs, si un jour, on ne sais jamais, Kisara devrait avoir un pouvoir équivalent au dieux, elle se créerait un culte aux déviances sexuelles de presque tout ordre et aurait son armée de démonettes. Mais une telle idées était loin d'arriver, déjà qu'elle n'égalait pas un juge...

C'est ainsi que la spectre de la succube retourna à l'entrée du royaume des morts, toujours aussi impressionnante et peu avenante pour les étrangers. D'ailleurs, Kisara la trouvait elle même peu attirante, voir totalement désuète. Il faut dire qu'elle avait un gout pour le luxe s'exprimant dans des joyaux et de l'or magnifiquement ouvragé, ou des bâtiments somptueusement décorés. Tandis que là, une porte ridiculement blanche pour un territoire aussi ténébreux, c'est à ce demander ce que l'architecte avait en tête...

Se posant juste devant l’immense édifice de pierre blanche, Kisara se posta bien droite en fixa l'infini et l'au delà de l'horizon. Impatiente mais absolument pas ravie d'être là.

" - Qu'est ce qu'on se fait chier ici ! Vivement qu'il y aie un peu d'action."

Cela faisait maintenant quelques jours que j'avais mon surplis, je me trouvais actuellement à la porte des enfers, où s'y trouvait une spectre. Fatigué de mon long chemin jusqu'ici, je m'assis puis attendais que le temps passe. Il ne se passait rien ici et on avais actuellement pas besoin de moi, en fait on avais pas besoin de moi depuis ma remise de surplis.

En fonction du temps je me demandais si en fait on me prenait au sérieux ou au contraire si on me désignait comme étant un misérable sous fifre. La deuxième solutions me paraissait la plus plausible, allez savoir pourquoi. Le spectre en question ne bougeait pas, mais m'avais apparemment vu, peut être réfléchissait elle à ce qu'elle allait me dire ?

Celle-ci avait un surplis pour le moins étrange, il ne lui couvrait qu'une petite partie de son corps, laissant apparaitre sa chair aux regards des autres. Tout de suite, je me demandais quel surplis pouvait elle porter ? Quand je voyais mon surplis, il était vraiment différent du sien, moi il me couvrait le torse solidement, les jambes et les bras. Mais juste un casque presque aussi fin qu'un diadème, comparé à elle qui n'avait que la partie haute de son torse protégée, on voyait la partie haute de ses cuisses. Je dois bien avouer que ses bras était bien protégés, mais cela faisait peut être apparaitre sa faiblesse qui sait ?

Physiquement, je n'avais jamais vu de femmes aussi attirante que celle-ci, j'avais l'impression qu'un seul battement de l'un de ses cils me ferait me mettre à genoux face à elle. D'un autre côté, je n'étais pas du genre à me laisser mener à la baguette c'est pourquoi je me posait d'autant plus de questions vis à vis d'elle. Elle me faisait froid dans le dos... Heureusement, l'endroit où je me trouvais était lugubre et sombre, des caractéristiques que j'appréciais vraiment. Je me sentais vraiment chez moi ici.

Le spectre ne semblait pas réagir à mon arrivée, peut être était elle muette, dans ce cas c'était la meilleure femme qu'on puisse trouver... Elle avait le regard vide, elle dormait ? Ou alors je suis l'homme parfait pour elle et elle est bouche bée devant moi ? Oh, ça me parait plus que probable mais dans ces moments là il vaut mieux engager la conversation que de rester immobile sans rien dire sinon nous n'irions pas de l'avant. Des mots allaient enfin sortir de ma bouche quand tout à coup un immense ver de terre ressemblant à un cafard sorti de terre.

Les yeux grands ouverts je contemplais le magnifique être que la nature nous avait donné. Seigneur Hadès... Vous avez créé une nouvelle race à notre image... Certes un peu plus laide mais, tout de même ça secoue. Est ce que je suis le seul devant lequel il a décidé d'apparaitre ? Suis je dotée d'une aura de bienveillance malgré mon affectation en tant que spectre ? J'étais dans mes pensées quand je remarqua qu'il portait sur lui un surplis. Cet être était en fait un spectre, et il s'adressa à moi quelques secondes après être sorti de terre. Avec ses dires, je compris très vite que ce spectre été bel et bien un pervers fini, mais malgré cela, il me plaisait bien à moi. Je lui serra la main et lui parla en même temps.

« Euh, salut... Ravi de te connaitre, je suis Yann de l'étoile terrestre du ricanement, je ne me suis pas perdu et cette femme m'as l'air bien étrange malgré que moi aussi j'ai quelques env... Euuuh que je lui trouve un air bien sympathique nyark nyark nyark...»

Il se présentait comme étant le spectre de la soumission, pas la peine de chercher plus loin, le nom de son surplis disait tout sur sa personnalité. Le surplis de celui ci protégeait tout son corps, et il était dotée de tentacules, je préférais évité d'imaginer ce qu'il faisait avec, lui et son indomptable goût pour les filles. En tout cas cet atout pouvait faire de lui un adversaire remarquable, ne jamais se fier aux apparences c'est facile à dire mais quand on le voit faut quand même avoir un minimum de réflexion avant de s'en apercevoir... Je poursuivais la conversation en lui expliquant ce que je faisais ici... C'est à dire rien.

« Je suis ici mais je n'ai rien à faire, j'allais voir si un supérieur aurait une mission à m’octroyer quand j'ai croisé ce spectre au regard vide. Enfin, je ne vais pas m'attarder ici plus longtemps car elle n'a pas l'air bien bavarde, saurais-tu où je peux trouver notre déesse perséphone ? »

Le spectre du Ver me parla continuellement de femmes, de désir, de sensualité et de techniques saugrenues prévues pour attirer les hommes dans leurs filets... C'est qu'il avait l'air de s'y connaitre ce pervers de spectre ! Quant à moi, je n'en ai jamais vraiment fréquenté, vivre dans une prison, même si ça a quelques avantages ça trouve aussi ses défauts. Il pourrait peut être m'en apprendre plus qui sait ? Si on se retrouve plus tard. M'enfin ce n'étais pas ce qui me préoccupais le plus pour l'instant, le temps passait et moi je ne faisais toujours rien.

Lui, m'entourait de ses tentacules en me répondant qu'il préférait les ligoter avant de... De... Mais on y reviendra plus tard... Il finit sa phrase en éclatant de rire tel une hyène. Je savais que ce surplis allait me faire des ennuis de ce genre... Il eut tout de même le courage, au bout d'un moment, de répondre à ma question précédemment posée. Il me dit que je n'avais qu'à suivre le puissant cosmos de notre Reine Perséphone, ce qui n'était pas une mauvaise idée. Il pointa son doigt visqueux dans la direction d'où il provenait. Vers le fleuve d'Achéron, il me parla aussi du Giudecca, elle s'y trouverait d'après lui.

« Bien, merci à toi, on se retrouva sûrement plus tard. »

Il me fit un signe de la main en m'invitant à m'amuser en enfer. Bof chacun son truc, il se retourna et je fis de même. Je me dirigeais à présent vers le fleuve que j'allais devoir traverser pour accéder à la Giudecca qui se trouvait encore plus loin quand je me posa une question, est ce que j'allais déranger notre déesse ? Hum je verrai bien et puis j'en assumerais les conséquence si oui. Une sensation m'envahit alors, une sensation de forte chaleur doublée d'un noeux à l'estomac, c'était la peur. La peur de me faire tuer là haut, une nouvelle fois.

« J'ai bien choisi mon jour pour décider de faire quelque chose moi j'en suis sûr... »

Je m'arrêta brièvement puis me retourna en me demandant si la femme trouvée en arrivant était toujours aussi bien. Je vis qu'elle n'avait pas bougé d'un pouce et je poursuivis ma route vers le fleuve d'Achéron.

Le Fleuve d'Achéron

Europe (combat contre Asmita)

La route ne fut pas très longue, Oneiros avait atteint la cathédrale du Sombre Monarque et avait par la même occasion constaté que les dégâts antérieurs n'étaient toujours pas réparés. Que faisaient donc les serviteurs ? Le dieu entra dans ce qu'il restait de la cathédrale et sauta directement dans le puits qui le mènerait à la porte des Enfers. Il tomba comme si de rien n'était et attérri sur le sol recouvert de terre sombre du royaume des morts. Il huma l'air et remarqua que bien des choses étaient restées pareilles et que bien d'autres chose étaient arrivées contre toute attente. Oneiros tenta de repérer les divers cosmos présent chez Hadès. Directement, il sentit la puissant énergie de sa déesse Perséphone et de bien d'autres spectres.

Il commença alors à marcher et remarqua la présence de quelqu'un. De part le cosmos que cette personne dégageait, il ne pouvait s'agir que d'un des cent huit spectre d'Hadès. Une étoile céleste semblait-il. Oneiros n'avait pas l'intention de perdre son temps ici, il remarqua alors qu'il s'agissait d'une femme recouverte d'un surplis très peu...commun. En effet, l'armure sombre qu'elle portait ne recouvrait pas entièrement son corps et laissait paraître un petit côté sensuelle chez cette femme. Elle semblait tout de même assez las d'être ici. Que faisait-elle ?

Oneiros s'approcha lentement, observant les alentours, passant son regard sur le spectre quelque fois. Il entendait les lamentations des morts qui se rendaient un à un vers la demeure du jugement. Le juge du griffon n'était plus, celui qui contrôlait désormais le corps de cet ancien spectre n'était autre que l'oncle du dieu des rêves, Thanatos. Un dieu effrayant, sans cœur, qui semblait se régaler de la ruine des Hommes. La demeure du jugement était surement pleine de morts maintenant et si ce satané Zeus n'avait pas ordonné l'arrêt des hostilités, Asmita serait peut-être bien lui aussi en train de se lamenter. Sortant de ses pensées, il s'adressa alors au spectre sans même se présenter. Pourquoi le ferait-il face à quelqu'un qui lui semblait inférieur ?

-Que fais-tu ici ? Tu sembles t'ennuyer à regarder les entrées et sorties, je me trompe ?

Il espérait qu'elle ne le réponde pas sur un ton hautain car il aurait aussitôt fait de la remettre à sa place. Elle était peut-être une femme mais pour le dieu, une offance reste une offance. Bien qu'elle soit d'une grande beauté, Oneiros ne se laisserait surement pas abusé par ces charmes, il n'était pas aussi faible que celui aui possédait ce corps avant lui. Le dieu des rêves était froid, presque sans cœur, tout comme son oncle et son frère Icélos.

Une voix douce parvint aux oreilles du dieu. L'allure si jeune que lui donnait ce corps de mortel ne laissait aucunement transparaître l'autorité dont il pouvait faire preuve. La voix du spectre était faite pour charmer les hommes, une voix cristalline mélangée à un cosmos des plus sombre. Oneiros venait de rencontrer le spectre de la succube de l'étoile céleste de la sensualité. Observant attentivement le corps du spectre qui se nommait Kisara selon ses propres dires, il était toutefois impressionné qu'une armure aussi espacée sur un corps de femme puisse la protéger de quoi que ce soit contre des attaques aussi puissante que celles des saints.

Enfin bon, l'heure n'était pas réellement à ça, il regarda le visage de la succube qui semblait las de rester ici à ne rien faire depuis déjà quelques temps. Oneiros devrait-il l'aider à se débarrasser de cet ennui ? Il ne savait guère que faire... Cet ordre qui avait été donné à la succube venait directement de Dame Perséphone. Bref, il en prendrait la pleine responsabilité si jamais quelque chose devrait se produire. Aucune présence qui pourrait nuire aux enfers n'était présente, le cosmos du juge de la Wyvern était présent à Giudecca et il n'hésiterait surement pas à venir si la situation devait changé.

-Kisara de la Succube, tu portes bien ton titre. Une femme aussi belle et dangereuse que toi ne peu qu'être l'unique porteuse de ce surplis. Je suis Oneiros, fils d'Hypnos et dieu des rêves. Dame Perséphone t'as chargé de la protection de cet endroit mais tu dis que cette tâche te las au plus haut point...Je n'ai pas pour habitude d'être sociable envers les spectres de Hadès mais, que dirais-tu de perfectionner tes techniques avec moi ?

Oneiros venait à peine de quitter le combat contre le chevalier de la vierge mais, il avait encore une petite envie de combat. Il devrait cependant modéré sa puissance pour ne pas tuer le spectre lors de l'entrainement. Non pas que le dieu avait céder aux charmes physiques et surtout visuels du spectre mais tant qu'a faire, il pourrait aider un spectre avant de retourner à Giudecca ou même refaire complètement ses forces à Elysion. Il deviendrait surement plus fort tout en aidant la succube à perfectionner ses techniques. Aussi, faut-il qu'elle accepte son offre...

Oneiros attendit quelques instants. Savourant avec cruauté le cris des morts qui attendaient non loin pour souffrir éternellement, il finit par reporter son attention sur la belle Kisara. Elle avait sut faire preuve d'intelligence et avait accepté l'offre du dieu des rêves. Cependant, Oneiros pouvait lire sur son visage que l'idée de l'entrainement lui plaisait mais qu'elle voulait quelque chose d'autre. Plutôt surpris, Oneiros préféra rejeter l'idée de « passer un bon moment » avec une simple mortelle...il deviendrait la risée de sa famille et ça, il ne pouvait le tolérer lui qui a toujours été le plus respecter des Oneirois.

Cependant, Kisara ne termina pas sa phrase et le dieu pensait qu'elle allait ajouter quelque chose de contradictoire. Las, le dieu décolla ses pieds du sol terreux des Enfers mais la Succube retint son attention. Elle décida donc de s'entrainer et suivrait surement le dieu, peu importe l'endroit qu'il choisirait. La cascade de sang était plutôt un bon endroit, à la fois coloré et empli de souffrance...cependant, le dieu décida de ne pas choisir cet endroit. Il choisirait un endroit qui lui rappellerait au mieux son combat contre de chevalier d'or qu'il détruira un jour ou l'autre pour de bon.

Il s'éleva donc dans les airs et décida de prendre la direction des Trois Vallées. Survola la première vallée mais ce n'était pas sa destination. Le Lac des violents n'était pas un si bon endroit que ça. Il s'arrêta donc au dessus de la seconde vallée qui représentait une forêt...une forêt sombre d'où sortaient de nombreux cris de lamentations...chose plutôt courante quand on vit chez Hadès. Il espérait que Kisara le suivait et qu'elle n'avait pas prit peur en songeant à se battre contre lui. Si c'était le cas, elle n'avait déjà plus sa place dans l'armée des Enfers et aussitôt qu'il la reverrait, il se ferait un plaisir de la châtier !

Entrainement à la forêt des suicidés

La spectre de l'étoile de la sensualité avait vu juste quand, juste avant la fin de sa phrase suspendue, Oneiros avait commencé à décoller, las de devoir l'attendre. Cependant, aussi puissant qu'il était, le semi dieu s'intéressait à la succube qui avait ainsi réussie à captiver l'attention de son futur instructeur. Cela ne l'empêcha pas de s'envoler laissant le libre arbitre à la belle de le suivre ou non.

Kisara l'observa un moment avant de déployer ses ailes et de prendre également son envol. Le fait d'être resté aussi longtemps à attendre que quelque chose se passe enfin à l'entrée des Enfers avait engourdi légèrement la spectre qui éprouva du mal à gagner de l'altitude, mais ce malaise disparut si vite que même Oneiros ne dut pas s'en rendre compte.

Suivant le demi-dieu d'une distance respectable d'une dizaine de mètre, la détentrice de la tentation absolue pensait au genre de supplice qu'elle subirait lors de son entrainement. Il était de notoriété spectrale que le fils d'Hypnos qu'elle suivait n'était pas réputé pour être le plus tendre des quatre frères, mais elle savait également qu'il y avait encore plus cruel. C'est juste qu'on ne pouvait pas vraiment savoir à quoi s'attendre avec lui.

Finalement, son instructeur les emmena au dessus d'une forêt lugubre d'où sortaient une multitude de cris des suppliciés qui hurlaient à jamais leur détresse. Kisara déglutit un moment à l'idée de passer ne serait-ce qu'un moment à l'intérieur de ce lieu peu glamour et pas assez pervers pour elle, mais voyant Oneiros s'y engouffrer, la spectre prit ce qui ressemblait à du courage à deux mains avant de l'y suivre.

à la suite d'Oneiros