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 [Avril 1755] Verseau tout cassé ! [pv Kappa]

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MessageSujet: [Avril 1755] Verseau tout cassé ! [pv Kappa]   [Avril 1755] Verseau tout cassé ! [pv Kappa] EmptyMar 25 Mar - 15:32


On a cassé mon Verseau !

Avril 1755 ~ Venant de l'Entrée du Sanctuaire

Il y a des jours comme ça... où Ahina arriverait presque à se dire qu'elle a pris pas mal de niveaux en matière de patience. Entre l'accueil des Asgardiens, le froid polaire qu'il régnait dans leur royaume, le voyage aller très long, le voyage retour encore plus long (si si), ajouté à cela la succession de compagnons chutant d'un vortex apparaissant de nulle part et tous plus amochés les uns que les autres... c'est un véritable miracle qu'elle n'ait pas pété une demie douzaine de câbles et atomisé la moitié des personnes présentes.

C'est toute à cette pensée sombre, les images de l'animal renfermant vraisemblablement Mashia, celle de Celsius l'ignorant royalement et se drapant dans sa fierté, Jara dans un état pire qu’apocalyptique, cette gonzesse débarquant de nulle part au pire moment et surtout... lui. Oui lui... dans un état comme elle ne l'a jamais vu auparavant.

Lorsqu'il a chuté, alors que son état n'aurait jamais du permettre qu'il se batte encore contre l'improbable animal qui lui faisait face, à cet instant... le Scorpion se fichait pas mal qu'on lise quoi que ce soit sur son visage. Elle ne pensait à rien, n'entendait plus rien. Ses prunelles d'automne restaient rivées sur le Verseau en une expression de pur effroi. Pour la première fois de sa vie, sans doute, a-t-elle vraiment pris conscience de ce que le terme terreur implique. Car à le voir ruisselant de sang et de poussières, si malmené, blessé au plus profond de sa chair, elle cru à cet instant qu'il allait en mourir et c'est son coeur à elle qui s'était presque arrêté de battre. Heureusement que Kyros était là pour la ramener à l'instant présent.

"C'est la dernière fois que tu pars sans moi" Ronchonne-t-elle alors que le couple se matérialise dans l'une des pièces les plus reculées de son temple.

Cintrant étroitement la taille du Verseau alors que le bras de Kappa repose lourdement sur ses épaules, Ahina se téléporte de nouveau jusqu'à un lit acculé dans un coin de la pièce sombre.

"On va te mettre au régime sans oeufs au lard par contre" Lâche-t-elle dans un sourire crispé en tentant d'allonger Kappa avec le plus de douceur possible (ce qui n'est pas trop dans ses habitudes, notez l'effort).

La pulpe de son doigt frôle l'armure d'or qui est dans un état absolument lamentable. Sa langue claque contre son palais en signe de désapprobation lorsque ses prunelles dérivent vers les draps dont la blancheur disparait sombrement sous les filets d'hémoglobine que Kappa déverse un peu trop généreusement à son goût. Son regard se voile une brève seconde et semble s'embuer. Une impression qui passe cependant très vite alors que la contrariété se dessine désormais très clairement sur les traits hâlés de la brune.

"Rentres à la maison toi" Dit-elle à l'armure d'or d'une voix sévère.

Hasard, coïncidence ou crainte de s'en prendre une si elle n'obtempère pas, l'armure du Verseau émet une pâle lueur pour toute réponse aux mots du Scorpion et se dissipe doucement du corps en souffrance pour se rendre dans sa Maison telle une étoile filant en plein jour.
Extirpant un bref soupir, Ahina adresse un sourire qui se veut aussi rassurant que possible à son amour d'enfance.

"On s'occupera d'elle plus tard. Toi d'abord. J'ai fait appeler maman, elle va soigner tes blessures. Si je le fais... enfin tu sais bien... je risque de te les aggraver" Lâche-t-elle dans un rire crispé alors que de nouveau son regard s'embue.

Sa main fraiche (résidu d'Asgard ça encore !) se pose sur la joue brûlante de Kappa qu'elle dévisage longuement. Où était-il et qu'a-t-il bien pu se passer pour qu'ils reviennent tous dans un tel état... Et puis cette nana aux cheveux blancs, bleus, enfin "rien à foutre", qui débarque comme une fleur en demandant des comptes. Mais quel foutoir !


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MessageSujet: Re: [Avril 1755] Verseau tout cassé ! [pv Kappa]   [Avril 1755] Verseau tout cassé ! [pv Kappa] EmptyMar 25 Mar - 20:20



Encore grogui et hébété par les différents coups portés à ma tête lors de l’attaque de Pséma et de la longue chute dans les escaliers, c’est en silence que je me laissai porter par Ahina, qui pour mon secret plus grand plaisir semblait des plus inquiètes. Elle avait peur, cela se voyait, et cela me fit sourire intérieurement, bien que la situation ne s’y prête absolument pas. Et pourtant... même blessé et épuisé, elle parvenait à me faire sourire par sa seule présence, par ses simples actes. Comment n’avais je pas pu comprendre plus tôt que pendant plus de douze ans, le vide qui s’était installé en moi trouvait en fait son origine dans le fait qu’Ahina avait disparu de ma vie. Parfois, les réponses les plus évidentes sont celles que l’on a le plus de difficultés à trouver.

Complètement appuyé sur le corps d’Ahina, la tête posée sur son épaule, nous marchâmes jusqu’à son temple alors même que je luttais pour ne pas céder sous un poids de plus en plus lourd qui faisait trembler mes jambes. Des gouttes de sang chaud et visqueux continuaient de couler le long de mon front blessé ainsi que de mes joues et épaules griffées par le mystérieux chevalier noir.
- C'est la dernière fois que tu pars sans moi, ronchonna la belle brune, ce qui eut pour effet de me faire sourire doucement tandis que mon visage était résolument tourné vers le sol.
Je n’avais pas la force de la relever, et je ne répondis pas davantage au Scorpion lorsqu’elle m’aida lentement à m’allonger. Toutefois, la vision de son sourire crispé me poussa à enfin briser mon silence. Levant lentement une main affaiblie et légèrement tremblante, je la posai avec douceur sur la joue d’Ahina, avant de répliquer d’une voix faible :
- Allons, ne fais pas cette tête ! J’ai été bien pire que ça, tu sais ! ajoutai-je en me fendant d’un sourire réconfortant.

Toutefois, mon effronterie prit fin alors que mon visage se tordait en une grimace trahissant la douleur qui me traversait les membres. Ma main s’abaissa pour se reposer sur les draps à présent maculés de mon propre sang, et mes yeux se fermèrent quelques secondes. Une migraine horrible tambourinait à mes tempes. On aurait dit que ma tête était deux fois trop petite pour mon crâne. Mais malgré tout, l’idée qu’Enya soit en route pour venir me soigner m’apaisa aussitôt. La maman d'Ahina ressemblait d’une manière frappante à sa fille. Elle demeurait très belle pour son âge, et une certaine aura émanait d’elle, une aura qui avait le chic pour parvenir à me calmer lorsque j’étais malheureux. Combien de fois m’avait elle soigné après que j’aie été tabassé par des gamins du sanctuaire et qu’Ahina m’ait trainé jusqu’à elle pour soigner ça. Aussi loin que remonte ma mémoire, c’était la seule véritable présence féminine maternelle que j’avais connu depuis que j’étais arrivé au Sanctuaire. Un peu comme une seconde mère. Une seconde chance de connaître une mère, étant donné que la chance de grandir avec ma vraie mère m’avait été dérobée. Mais je ne le lui dirais probablement jamais, tout comme je n’avouerais certainement jamais à personne que je la voyais ainsi, pas même à Ahina.
- Entendu, murmurai-je les yeux fermés.

Tâtonnant ma joue, je finis par trouver la main du Scorpion non loin. La ramenant doucement à ma bouche, j’y posai délicatement un baiser avant de la reposer sur ma joue et de murmurer dans un souffle :
- Merci...

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MessageSujet: Re: [Avril 1755] Verseau tout cassé ! [pv Kappa]   [Avril 1755] Verseau tout cassé ! [pv Kappa] EmptyMer 26 Mar - 17:02


Maman, ce héros !


Elle prend sur elle et par un incommensurable effort, Ahina ne répond rien lorsqu'il lui fait remarquer qu'il a été pire que l'état lamentable dans lequel il est actuellement. Un sourire tout au plus crispé apparaît brièvement sur son visage, rien de plus.
Avant c'était avant, c'est du passé. Et tout ce qu'il est advenu de négatif au sein de ce même passé ne devrait jamais plus arriver. Aimerait-elle le croire et le croirait-elle sans le moindre doute si elle était plus jeune.

Son coeur se serre lorsqu'il parvient à trouver sa main à tâtons, alors que ses paupières closes frémissent sous les assauts de la douleur. Ahina n'est pourtant pas du genre ramollo, très loin de là même. Mais là... il faut dire que c'est trop. Foutue journée de merde qui n'en finit plus de faire pleuvoir des catastrophes. Elle se mord presque violemment la lèvre inférieure pour faire taire les quelques larmes qui persistent à vouloir dévaler ses joues depuis qu'ils sont entrées dans sa maison.

"Dis pas de bêtises, c'est normal. Je vais pas en plus être inutile. Mais compte pas sur moi pour te donner la becqué pendant ta convalescence, hein bébé !" Lance-t-elle d'un air faussement enjoué en tentant de garder autant de contenance que possible.

Sauvée par le gong.
Un garde précède de peu Enya qui a été autorisée à pénétrer le Sanctuaire de manière exceptionnelle. Il faut dire que la situation est en elle-même assez complexe pour que personne n'ait eu l'idée d'émettre la moindre objection que ce soit.

"Kappa ! Par l'Olympe !" S'exclame-t-elle alors que ses grands yeux sombres tombent sur le chevalier alité.

En règle générale Ahina aurait levé les yeux au ciel face à cette expression clairement qualifiée de ringarde, mais là elle ne l'entend même pas. D'un mouvement sec elle se tourne vers sa mère, sa main abandonnant la joue brûlante du Verseau et quand ses prunelles rencontrent celles de sa mère les larmes perlent enfin le long de ses joues. Sans même murmurer, sans qu'un son ne s'extirpe de sa poitrine, des mots se dessinent sur les lèvres de la brune.
"Fais quelque chose". Il est clair qu'Ahina est en panique. C'est la première fois qu'elle le voit dans un tel état et elle est au comble de l'angoisse. Quand l'on sait comment le Scorpion gère le stress, mieux vaut remédier à la situation aussi vite que possible.

Acquiesçant d'un bref mouvement de visage, comprenant bien l'urgence de la situation à tous points de vue mais surtout par rapport aux blessurs qui jonchent le corps du jeune homme, Enya se précipite à son chevet alors que sa fille fait un pas de recul pour lui laisser de l'espace.

"Dans quel état es-tu mon pauvre enfant..." Déplore-t-elle d'une voix douce alors que ses prunelles observent attentivement les blessures qui jonchent le corps du Verseau.

Courant dans tous les sens sous prétexte que sa mère a besoin de différentes choses, mais surtout parce que ça la calme un peu (juste un peu...), Ahina revient d'une pièce annexe, une grande bassine d'eau bouillante dans les bras et un tas de linge propre en équilibre sur l'épaule.
Tout à son diagnostic des différentes plaies, les sourcils d'Enya se froncent violemment alors qu'elle examine le ventre du Verseau dont elle vient de doucement soulever le pan de tissu qui le couvrait à sa vue.

"Ahina, tu sors" Lance-t-elle d'une voix concentrée sans poser les yeux sur sa fille.

La bouche ouverte comme si le ciel venait de lui tomber sur le crâne, un rictus de colère déforme rapidement les traits de la brune qui apostrophe sa mère pour toute réponse.

"Hors de question !"

"Ahina, tu sors je te dis !" Répond-elle du tac au tac avec plus de virulence que la première fois.

Hébétée, le Scorpion reste quelques secondes à fixer sa mère d'un air parfaitement incrédule. Se rend-elle compte de ce qu'elle lui demande ? Pourquoi veut-elle qu'elle sorte ? C'est vraiment pas le moment !
Le regard sombre de sa mère se pose sur Ahina. Il est tout d'abord très froid puis se teinte d'un peu de douceur qui atténue un peu ses traits.

"Ahina, s'il te plaît. Sors."

Bras ballants, dans l'incompréhension la plus totale, le regard mordoré du Scorpion dérive vers Kappa quelques secondes. Déglutissant bruyamment, elle finit cependant par obtempérer d'un hochement de tête et tourne les talons de bien mauvaise grâce.
Ce n'est qu'une fois que la porte à claquée derrière elle et que le bruit de ses pas s'est atténué que sa mère reporte son attention sur Kappa en le toisant d'un regard austère.

"Tu as une hémorragie abdominale Kappa. Je ne veux pas qu'Ahina assiste à ça. Tu la connais... elle aurait sans doute pété les plombs à la seule évocation de ce terme."

Un pâle sourire se dessine sur ses lèvres en conclusion de cette tirade.

"Tout ira bien, j'en suis certaine. Tu es un guerrier puissant, l'un des plus puissants que ce monde ait porté et Athéna elle-même reconnait en toi un être de valeur. Tu ne vas pas te laisser impressionner par une petite hémorragie de rien du tout, n'est-ce pas Kappa... Bon ça ne sera pas la même chose que lorsque tu étais enfant... Mais maintenant tu es un grand, alors tu as des blessures de grand !
Tiens, mords là dedans.
" Achève-t-elle en le dévisageant d'un regard compatissant alors qu'elle lui tend un bâton de bois, sa paume se posant avec douceur sur son front brûlant.


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MessageSujet: Re: [Avril 1755] Verseau tout cassé ! [pv Kappa]   [Avril 1755] Verseau tout cassé ! [pv Kappa] EmptyMer 26 Mar - 20:07



La chaleur se faisait ressentir de plus en plus fort autour de moi, me poussant à somnoler les yeux fermés, bercé par le parfum et la respiration d’Ahina, toujours assise à côté de moi. Je compris cependant bien vite que ce n’était pas la chaleur, mais bien ma propre température qui grimpait depuis quelques minutes. Etait il possible que l’un des chocs subis ait provoqué des dégâts plus sérieux que je ne le pensais jusqu’à présent ?
L’arrivée d’Enya me tira de mes interrogations alors que sa réaction me plongeait dans mon adolescence, me rappelant des dizaines d’incidents où sa voix s’était élevée de cette manière pour commenter l’état dans lequel je me trouvais. Immédiatement, un sourire se dessina sur mes lèvres pour l’accueillir tandis que je faisais de gros efforts pour soulever mes paupières et observer son visage en quête d’une lueur annonçant une bonne, ou une mauvaise nouvelle. Dans ce cas ci, ce fut la seconde possibilité qui se manifesta rapidement lorsque je la vis froncer vivement les sourcils tout comme savait le faire sa fille de temps en temps. La chose ne souffra plus aucun doute quand elle demanda à Ahina de sortir sans lui laisser la possibilité de refuser. Mais comme je m’y attendais, tout comme Enya d’ailleurs, la jolie brune refusa tout net. Cependant, le ton de sa mère lui fit comprendre qu’elle n’avait pas le choix. Nos regards se croisèrent et je lui fis doucement signe de sortir, en accompagnant mon signe de tête d’un sourire rassurant. Elle n’était pas rassurée, mais n’ayant d’autre choix que d’obéir, elle quitta la pièce en silence, et sa mère referma derrière elle.

Dès que la porte fut close, je lui dis alors :
- Très bien, Enya. Annoncez la couleur...
- Tu as une hémorragie abdominale Kappa. Je ne veux pas qu'Ahina assiste à ça. Tu la connais... elle aurait sans doute pété les plombs à la seule évocation de ce terme.
Effectivement, c’était donc plus grave que prévu, et cela expliquait parfaitement mon pic de fièvre. Mon regard azuré se porta intensément sur le visage d’Enya. Elle me traitait tellement comme... oui, comme un enfant ! Comme son enfant, une part de moi avait envie de dire ! Mon coeur s’accéléra légèrement tandis que sa voix protectrice me rassurait et qu’elle s’affairait à diagnostiquer la localisation de l’hémorragie. Et je ne pouvais pas quitter son visage des yeux. Ce visage, auquel je me rattachais à chaque fois que mon coeur était lourd. Car Naios était comme un père pour moi, mais il y a des choses qu’un père ne peut comprendre ou faire à la place d’une mère. Et Enya... Elle était cette mère, aujourd’hui plus que jamais.
- Entendu, allez y... répondis-je simplement

Finalement, je mordis docilement et en silence dans le bâton qu’elle me tendit avant de secouer la tête pour m’ôter toutes ces idées. J’étais embarrassé, et je me sentais mal vis à vis d’Ahina, car c’était sa mère à elle, et non la mienne. Le sentiment de malaise se mélangea petit à petit à d’autres sentiments alors que ma température ne cessait d’augmenter. Pendant qu’Enya s’affairait à soigner ma blessure, ma tête roula sur le côté de l’oreiller et mes yeux vitreux fixèrent la porte fermée par laquelle le scorpion était sortie sans la voir. Les couleurs s’embrouillèrent et bientôt, même la voix d’Enya me parvint transformée, abîmée. Perdu entre douleur et mémoire défaillante, je n’étais plus capable de me rappeler ou j’étais ni qui j’étais. La fièvre dut dépasser les quarante degrés celsius à ce moment précis, mais je n’en ai aucun souvenir. La seule chose que je sais, c’est que j’ai tourné de l’oeil à cause de la fièvre excessive.

Toutefois, cet état ne dura que quelques minutes du propre aveu d’Enya. Lorsque je repris conscience, il me fallut quelques secondes pour me rappeler du lieu où je me trouvais. Ma vision était complètement brouillée mais la voix d’une femme me parvint de manière tout à fait audible. Me raccrochant à cette voix, je l’écoutai encore et encore, certain de l’avoir déjà entendue quelque part sans pour autant parvenir à apposer un nom dessus. Elle était si douce et si rassurante, que je fus bientôt certain de l’avoir identifiée :
- Ma... man... ? murmurai-je en tournant la tête avec difficulté et lenteur dans la direction d’où me parvenait cette voix. Maman... c’est toi ?
Et soudain, mon regard se posa sur Enya, et en un instant, comme si la foudre était venue du ciel et m’avait frappé, tous mes souvenirs me revinrent en mémoire. Mes yeux bleus s’agrandirent de honte, ne sachant que faire pour réparer cette erreur, cet aveu qui n’aurait jamais dû avoir lieu.
- Je... Pardon, Enya, Je... C’est la fièvre, je ne vous avais... pas reconnue... bredouillai-je tandis que mon visage s’empourprait violemment jusqu’aux oreilles.
En quelques secondes, mon visage et mes oreilles étaient devenus écarlates et mon coeur battait à tout rompre. Et cela n’avait rien à voir avec la fièvre, cette fois ci...

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MessageSujet: Re: [Avril 1755] Verseau tout cassé ! [pv Kappa]   [Avril 1755] Verseau tout cassé ! [pv Kappa] EmptyDim 30 Mar - 4:37


Bouchons les trous


Elle l'a vu grandir, mais aujourd'hui c'est un homme, plus un enfant. Pourtant il restera toujours ce petit garçon craintif à ses yeux. Il a tellement souffert, subit tant de brimades injustifiées. Il n'est pas dans les habitudes d'Enya de vivre dans le passé, cependant l'affection qu'elle porte au fier jeune homme porteur de l'armure sacrée est si vive qu'elle ne peut s'empêcher de jouer les mamans. Cela le gêne-t-il ? A vrai dire elle ne s'est jamais vraiment posée la question. Elle a toujours été là pour lui et le sera toujours.

Il ne pousse pas le moindre cri. Le bâton étroitement serré entre ses lèvres l'aide sans doute à ne pas alerter le Scorpion aux aguets à quelques mètres d'eux. Car il est fort probable que l'oreille d'Ahina soit collée à la porte à l'affût du moindre signe qui lui donnerait le prétexte de défoncer la porte et de re rentrer aussi sec. Déjà... alors qu'il n'était âgé que de quelques années, il ne criait pas. Enya ne s'attendait pas à ce qu'il en soit autrement aujourd'hui.
Pourtant elle attendait une chose. Un évènement qui vint assez rapidement, comme elle l'avait espéré.
La douleur qui fulminait au coeur des entrailles de Kappa fut si vive dès lors que la mère d'Ahina entreprit de stopper l'hémorragie, qu'il perdit conscience.

Un sourire contrit s'affiche sur ses traits alors qu'il sombre dans les méandres d'un sommeil agité et tout sauf naturel. Mais cela est une bonne chose, car ne disposant d'aucun analgésique et ne possédant pas de pouvoir quelconque qui soulagerait sa souffrance, qu'il s'évanouisse lui permet d'agir plus rapidement sans se soucier des douleurs qu'elle pourrait lui provoquer.
Alors elle s'affaire vite et bien, trouvant la source de l'hémorragie, analysant aussi vite que possible la meilleure manière de l'endiguer, recousant les chairs affaiblies par le combat.

Alors que ses paupières papillonnent, ses iris légèrement opaques à cause de son mal aise, Enya achève tout juste de recoudre l'épiderme abdominal.
Un léger soupir de soulagement se dessine sur ses lèvres. Heureusement qu'il ne s'est pas réveillé en pleine opération. Il aurait été difficile d'éviter qu'un hurlement strident ne s'échappe de sa poitrine.

"Kappa, tout ira bien" Lui murmure-t-elle faiblement en lui adressant un sourire réconfortant.

Ses paupières s'écarquillent quelque peu lorsqu'il l'appelle maman. Prise au dépourvue, Enya le dévisage d'un air légèrement hagard, ne sachant trop quoi répondre à une telle supplique. Devrait-elle faire comme si de rien était, ou plutôt jouer le rôle dont il semble avoir tant besoin à cette seconde...
Une question qui trouve très vite sa réponse lorsque le Verseau reprend ses esprits, coupant net sa réflexion qui meurt dans l'oeuf.
Repoussant une longue mèche de cheveux collée sur son front par la chaleur de sa fièvre, la main fraîche d'Enya se pose sur ce même front après avoir repoussé cette mèche rebelle.

"Il n'y a rien à pardonner Kappa. Après tout... belle maman ou maman, l'un dans l'autre c'est un peu la même chose, tu ne crois pas" Dit-elle en souriant paisiblement.

BAAAAAAAAAAAAAAAAMMMMM

La porte de la chambre s'ouvre à la volée, laissant apparaitre une Ahina aussi rouge qu'une tomate et essoufflée comme si elle venait de se taper la montée des marches du Sanctuaire 18 fois d'affilée.
Nul besoin de lui demander la raison de cet état. C'est vite vu. Le Scorpion a tenu autant de temps qu'elle le pouvait et là... elle ne tient plus.
S'approchant à grands pas du lit sur lequel Kappa repose, ses paupières s'écarquillent d'effroi. Ce n'est plus un lit... c'est une piscine de sang.
Parfaitement horrifiée, le Scorpion tourne les talons et revient un deux temps trois mouvements les bras chargés d'épaisses serviettes en coton.

"Comment va-t-il ? On peut le déplacer un peu ? Que dois-je faire ? Et pour ses blessures ? Il faut des médicaments ? Je vais chercher Mü !" Déblatère-t-elle si vite que les mots peinent à être compréhensibles.

"Ahina calmes-toi..." Lâche Enya en soupirant tout en saisissant le poignet de sa fille pour la retenir.

"Il ira parfaitement bien, ne t'en fais pas. L'opération s'est bien passée. Il lui faut beaucoup de repos et que tu ne l'asticote pas dans tous les sens !"

Se renfrognant légèrement, Ahina acquiesce d'un hochement de tête tout en disposant plusieurs serviettes autour de Kappa. L'aidant à soulever le Verseau avec autant de délicatesse que possible, les deux femmes dégagent les draps salent en les jetant sur le sol et ont tôt fait de les remplacer par des propres.
Sortant une brève minute avant de revenir avec une bassine d'eau fraîche, Enya la pose près du lit.

"Je rentre à la maison chercher des plantes pour calmer tes douleurs Kappa. Je vais te préparer quelque chose à manger aussi. Ahina pendant ce temps lave le"

La tête que fait alors le Scorpion serait digne d'entrée dans le guiness des records de l'expression la plus incrédule. Du moins... lorsque le guiness des records existera, bien sûr.

"Tu veux que je fasse quoi ???"

Eclatant de rire, Enya pose la main sur l'épaule de sa fille en lui adressant un clin d'oeil.

"Il faut nettoyer la saleté et le sang, sinon ses plaies vont s'infecter. Prends ça " Elle dépose un flacon de terre brune dans la paume de sa fille "Une fois qu'il sera propre, tu enduis chaque plaie avec cette crème. N'hésites pas à en mettre la dose, j'en ramène d'autre."

La bouche d'Ahina reste toujours ouverte à l'égal d'un poisson rouge que l'on aurait sorti de son bocal. Alors que sa mère a quitté la pièce et est déjà en route pour le domicile familial, Ahina n'a toujours pas bougé et la même expression trône sur son visage.
Finalement elle finit par s'ébrouer comme un jeune cheval et prend place sur le siège près du lit en s'empourprant jusqu'à la racine des cheveux.

"C'est pas parce que t'es convalescent que je ne t'en mettrai pas une, alors te marres pas hein" Bougonne-t-elle en fixant la bassine, puis la serviette posée sur ses genoux.

Bon... quand faut y aller comme on dit...
Repliant la serviette avec soin, c'est bien la première fois qu'on la voit aussi méthodique. Gagner du temps ou par crainte de lui faire mal... sans doute un peu des deux. Au bout de longues minutes durant lesquelles elle ne dit mot, comme si plonger le tissu dans l'eau et l'essorer à peu près 10 fois de suite monopolisait toute sa concentration, elle finit néanmoins par poser le tissu humide sur l'épaule du Verseau. Usant d'infinies précautions, elle entreprend de nettoyer son épaule et son bras du sang qui les macule.
Pourquoi est-elle aussi stressée ! Ça n'est pas comme si c'était la première fois qu'elle le voyait à moitié à poil, et à son grand damne à lui la plupart du temps d'ailleurs.

"Comment tu te sens..." Finit-elle par demander sans lever les yeux de son ouvrage.

Après qu'il lui eut répondu et que l'épaule et le bras droits soient aussi propres qu'un sou neuf, Ahina se lève en déplaçant bassine et chaise de l'autre côté du lit afin de faire subir le même sort à l'autre bras.
Une fois encore le tissu frais nettoie les chairs ensanglantées, Ahina prenant garde à ne pas trop appuyé lorsqu'elle passe sur une plaie.

"Kappa..." Son mouvement se fige quelques brèves secondes dans les airs alors qu'elle le dévisage "Celsius, Jara, Mashia... puisque je suppose que c'était bien elle... et toi. Vous êtes tous dans des états pas possibles. Mais bon sang c'était quoi cette mission ?"


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MessageSujet: Re: [Avril 1755] Verseau tout cassé ! [pv Kappa]   [Avril 1755] Verseau tout cassé ! [pv Kappa] EmptyDim 30 Mar - 14:47



“Belle maman”. Ces deux mots me déstabilisèrent, comme si le sol se dérobait sous moi. Certes, une relation était née entre Ahina et moi, mais nous n’étions guère allés plus loin que des gosses se découvrant, ce qui était logique puisque sur ce point de vue, nous étions aussi mâtures que des gosses en fin de compte. Toutefois, au delà de ça, il me sembla comprendre qu’Enya était tout à fait prête à m’accepter comme un fils. Embarrassé, je ne pus que fuir son regard en posant les yeux sur la porte une nouvelle fois. Je voulus lui dire qu’elle était quelqu’un de bien, qui comptait beaucoup pour moi, mais aucun son ne parvint à franchir le seuil de mes lèvres, et j’en abandonnai l’idée aussitôt. Je n’étais pas doué pour ça de toute façon...

C’est alors que la porte s’ouvrit à la volée, laissant apparaitre une Ahina qui approcha avec la douceur d’un troupeau chargeant sur une cible. Ma bouche s’étira en un sourire devant son flot de questions, et je voulus la calmer, mais sa mère me devança. Apparemment, elle sembla rassurée puisqu’elle reprit contenance. Aidant sa mère à me soulever et à changer les draps, elle m’aida doucement à me rallonger jusqu’à ce qu’Enya lui demande une chose qui cloue la jolie brune en une expression qui m’obliga à me retenir pour ne pas éclater de rire en même temps que sa mère. Rapidement, cette dernière quitta les lieux après avoir donné ses dernières instructions à sa fille et referma derrière elle, nous laissant seuls dans un silence vite embarrassant. Heureusement, Ahina le brisa rapidement.
- D’accord, d’accord, lui répondis-je en dissimulant un sourire amusé.

Durant quelques minutes, ni elle ni moi ne disons la moindre chose, chacun fixant son point pour éviter le regard de l’autre. Mon attention se posa un peu trop intensément sur le plafond au dessus de moi tandis que le scorpion semblait hypnotisé par la bassine d’eau. Et puis, elle posa enfin pour la première fois le tissu trempé sur mon épaule et commença à la laver. Le froid provoqué par l’eau me fit frissonner l’espace d’un instant, mais je ne dis rien. Mon coeur s’accéléra instantanément au toucher des mains de la jeune femme.
- Je ne me précipiterais pas pour effectuer la montée des douze temples, mais ça peut aller, répondis-je à son interrogation sans pour autant quitter le plafond des yeux.

Puis, elle changea de côté pour s’attaquer au bras gauche. Je la sentis hésiter une seconde, et la question qui lui brûlait les lèvres depuis si longtemps franchit le seuil de sa bouche :
- Pséma... répondis-je simplement dans un murmure. Nous avons été attirés et piégés par Pséma. Et il est possible que les marinas aient participé à tout ça. Les choses sont floues, je n’ai... on a pas bien eu le temps de comprendre ce qui nous tombait dessus... Et en découvrant la trahison des marinas, Mashia a... elle s’est transformée en cette... chose que tu as pu voir. Heureusement que Lya est intervenue, achevai-je d’une voix sombre.
Une lueur de colère passa dans mon regard azuré l’espace d’un instant avant que je ne poursuive:
- Mais je ne compte pas en rester là... Certains vont devoir me rendre des comptes très vite...

Ahina m’écoutait tout en continuant à me laver, et soudain, après s’être occupée de mon visage ensanglanté, sa main son posa sur mon torse, qui malgré la protection de l’armure avait subi d’importants dommages. Mes dents se serrèrent tandis que pour la première fois depuis qu’elle avait commencé, mes yeux délaissèrent le plafond pour venir l’observer, elle. A présent, mon coeur battait à tout rompre tandis que ses doigts graciles passaient sur mon corps blessé. A tel point que j’eus peur qu’elle ne ressente les battements à travers ma poitrine. Mais après tout, quelle importance ? Doucement, j’attrapai sa main qui tenait le tissu, et en plongeant mon regard dans le sien, je l’attirai doucement à moi avec un sourire.
- Tu m’as beaucoup manqué, tu sais ?
Je voulais qu’elle s’allonge un peu à mes côtés, mais l’accepterait elle... ?

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MessageSujet: Re: [Avril 1755] Verseau tout cassé ! [pv Kappa]   [Avril 1755] Verseau tout cassé ! [pv Kappa] EmptyMer 2 Avr - 21:06


ça va chier pour ton matricule Shion !


Enya a fait des miracles, vraiment. Il est loin d'être en parfait état, cela est certain. Cependant elle s'est attelée à recoudre les plaies les plus profondes avec zèle et application, le sang ne s'écoulant plus du tout d'aucune d'entre elles. Nettoyant le corps meurtri avec une délicatesse qu'on ne lui aurait sans doute pas soupçonnée, les mains d'Ahina sont cependant agitées de légers soubresauts.

Il est évident qu'elle stresse par anticipation à la seule idée d'y aller trop brusquement et de lui faire mal, voire de rouvrir ses plaies, ce qui serait vraiment balo ! Mais ce n'est pas la seule raison. A vrai dire le contact rapproché n'est généralement pas sa tasse de thé. Plutôt... disons que "ce" contact rapproché la met assez mal à l'aise. Il faut la comprendre. D'une amitié si proche qu'elle en était devenue fusionnelle, ils ont passé des années éloignés, le Scorpion nourrissant sa colère contre le Verseau à chaque nouveau soleil qui se levait sur le Sanctuaire.

Après ces longues années de séparation, les retrouvailles n'ont pas été des plus sereines. Et voilà que désormais la hache de guerre est enterrée et qu'il revient de qualifier leur nouvelle relation comme étant de couple.
Ce sentiment est étranger, incompris. Elle ne sait pas ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire. Elle ne sait pas vraiment.

"Çà c'est sûr ! Tu vas te reposer et un bon moment, fais moi confiance" Lance-t-elle dans un sourire perfide lourd de menaces sous-jacentes.

Reportant son attention sur le bras de Kappa, le Scorpion gèle son mouvement dans les airs alors qu'il entame le sinistre récit qui les a tous menés à un si épouvantable état physique mais aussi psychologique. Pséma... Pséma... ça lui dit quelque chose mais elle n'arrive pas à remettre la main dessus sur l'instant.
Et alors qu'il lui narre la trahison des Marinas, la brune extirpant un soupir de dépit en se disant que décidément les trahisons sont à la mode en ce moment, un éclair vrille son esprit. Le souvenir qui lui revient en tête la déstabilise tant qu'elle lâche la serviette qui chute sur le sol.

"Attends... Pséma... c'est pas le chef des chevaliers noirs ?"

Ces mots sont prononcés d'une voix sourde alors que son épaisse frange brune couvre en partie ses yeux baissés sur le Verseau.

"Est-ce qu'il y avait un certain Tokuza avec lui ?" Enchaîne-t-elle sans réellement lui laisser le temps de répondre à sa première question.

La confirmation ne vient même pas encore, et ne viendra peut être jamais, qu'une sombre aura se dégage de celle qui est assise au chevet du jeune homme. Tokuza... cette espèce d'enflure qui a tué Fawn... qui a réduit à néant l'espérance de vie de son précieux maître... Celui qu'elle a juré d'égorger vif de ses propres mains. Celui là même.

Nul doute que si Kappa confirme ces deux faits, la colère qui va enserrer le Scorpion va être très difficile à contenir. Et lui vient cette pensée... cette pensée que personne ne pourra sans doute lui reprocher car trop réaliste et peut être trop "normale" si l'on se place de son point de vue.

"C'est pour ça..." Ses poings se referment un peu plus fort sur le fin drap qui entoure le matelas "C'est pour ça que Shion m'a envoyée à Asgard... Putain de merde ! Je ne comprenais pas pourquoi il avait soudainement eu cette idée bizarre... En fait il ne voulait surtout pas que je vous accompagne !" Finit-elle par conclure d'une voix d'outre tombe.

Ses mains tremblent sous les assauts de la colère provoquée par ce qu'elle croit être la vérité. Comment pourrait-il en être autrement. Car à cette seconde, et jusqu'à preuve du contraire, Ahina semble persuadée que Shion a tout manigancé pour l'empêcher de se retrouver face aux chevaliers noirs. Et que Kappa ait mentionné que c'était une embuscade, donc qu'aucun d'entre eux n'aurait pu s'attendre à croiser leur route, a déjà bien vite déserté son esprit.

Mais Kappa sait trouver les mots. Il sait quoi faire et il le fait. Pour lui, tout autant que pour elle. La main qui se pose sur la sienne, l'enserrant doucement alors que le Verseau lui inculque un mouvement bien précis, ne rencontre aucune résistance. Lentement la jeune femme oscille vers lui alors que spontanément et sans vraiment y réfléchir, elle s'allonge à ses côtés en enserrant son bras entre les siens.

"Non je ne sais pas..." Murmure-t-elle d'une voix pâle contrastant parfaitement avec la colère qui teintait le son de sa voix il y a de cela quelques secondes à peine "Alors... redis le encore"

C'est certain. Ça l'était déjà à son retour d'Asgard, ça l'est encore plus maintenant. Ce débriefing... Shion va sévèrement le sentir passer.


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MessageSujet: Re: [Avril 1755] Verseau tout cassé ! [pv Kappa]   [Avril 1755] Verseau tout cassé ! [pv Kappa] EmptyLun 7 Avr - 6:40



Douce, calme, vulnérable, Ahina montra suite à son agacement un visage que personne d’autre que moi ne lui voyait jamais. Un visage que j'aimais au plus haut point, et qui, je l'espérais, se manifesterait de plus en plus souvent lorsque nous serions seuls à l'avenir. Toujours fiévreux et l’esprit embrumé par la douleur lancinante qui me travaillait au corps, j’entrepris de caresser doucement ses cheveux avant de répondre dans un murmure:
- Tu ne devrais pas en douter... Tu me manques toujours quand tu n’es pas là, même quand on vient de se quitter...
Mon visage se perdit lentement dans les cheveux à l’odeur envoûtante de la jeune femme, et après avoir déposé un baiser sur ceux ci, je fermai les yeux, un sourire paisible affiché sur mon visage.

Les minutes défilèrent, sans que nous ne bougions trop, enlacés l’un contre l’autre, et ce n’est que lorsque le sommeil sembla sur le point de m’emporter qu’un coup à la porte me fit sursauter violemment. C’était un garde :
- Dame Ahina ? Seigneur Kappa ? J’ai un message urgent pour le chevalier du Verseau !
Je n’eus pas besoin de me tourner vers Ahina pour me douter qu’elle était agacée. Deux moments intimes, et deux interruptions... je fus à mon tour énervé, jusqu’à ce que...
- Cela provient du chevalier de la Vierge et c’est urgent !
- Très bien, entres ! Lâchai-je aussitôt après m’être mis sur mes jambes non sans difficultés. Qu’est ce qui se passe de si urgent ?
- Le seigneur Hiro vous demande de le rejoindre dès que possible à sa maison, à Rodorio. Il n’a rien dit de plus.
- - Très bien, merci. Tu peux disposer, achevai-je avec un hochement de tête tandis que le messager se retirait rapidement.

Attrapant des vêtements propres de couleur blanche, je m’habillai à la hâte, bien qu’un peu gêné par la présence d’Ahina non loin de moi. Puis, tournant mon regard azur vers le scorpion, je lui dis :
- Bon, ben... on... tu... j’expédie ça en vitesse et je te retrouve ici ?
Puis, je m’approchai doucement et après avoir volé un baiser à la jeune femme et attrapé un bâton qui me servirait de canne, je sortis en claudiquant d’un pas incertain en direction de Rodorio. Mon pas s’immobilisa sur le pas de la porte, et sans me retourner, je lâchai soudain :
- Eh bien, ca y est... Tu me manques déjà, tu vois.
Puis, sans attendre de réponse, je repris d’un pas rapide mais claudiquant en me dirigeant vers la sortie.

Du moins, c'est ce qui était prévu. Mais quelques pas à peine, et les multiples blessures recouvrant mon corps se rappelèrent violemment à mon bon souvenir. Une douleur cuisante me submergea tel un tsunami. Les sutures encore fraîches de mon abdomen me tirèrent le flanc avec force, et je perdis l'équilibre. Titubant, je me rattrapai de justesse en m'appuyant sur ma jambe droite. Une erreur fatale et récurrente : celle ci se figea tandis qu'une douleur brutale partant du genou et remontant jusqu'au haut de la cuisse m'arrachait un cri puissant. Je perdis instantanément l'équilibre, m'effondrant au sol en même temps que le bâton qui me servait de canne, et qui rencontra les dalles de la chambre dans un bruit mât. Face contre terre, fiévreux, et aveuglé par la douleur, je perdis connaissance en quelques secondes. Je ne me réveillai que quatre jours plus tard...

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