Venez rejoindre la communauté des Chevaliers du XVIIIème siècle, à l'époque de Shion et Dohko, incarnez votre propre personnage, choisissez votre Armure et participez à l'histoire de l'ancienne Guerre Sainte !
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RPG Saint Seiya : Saints Of The Past
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Sujet: Re: Coeur de la forêt d'Ahirès Mar 14 Juin - 17:09
L
ya, c’était un joli nom pensa-t-il, qui seyait parfaitement au petit ange qu’il tenait dans les bras avant de le rendre à celle qu’il pensait être sa mère. Lorsque dans son dos résonna les paroles du Phoenix, ce fut au quart de tour qu’il se retourna pour lui lancer un philosophique:
-Tu sais ce qu’il te dit le cinglé de service?!?
Mais le jeune Prêtre n’eut vraiment le temps de lui répondre que le Phœnix partait déjà vers une autre destination. Astre lâcha un "Tss" bien sentit, avant de se concentrer de nouveau sur la jeune femme Chevalier à qui il avait rendu l’enfant. Mais il n’eut vraiment le temps de faire quoique ce soit, que sa tête partit sur l’avant, grâce à une baffe amicale bien sentie sur l’arrière de son crâne. Lui ressortant un truc sur l’autorité qui le fit hausser un sourcil. Ah parce que c’était un Chevalier de Bronze qu’il avait tenté d’écraser? Il aurait plus pensé à une mite ou un truc dans le genre oO Mais bon, quoiqu’il en fût, ce qui était fait était fait, et la réponse qu’il rendit au chevalier du Bélier fut hautement philosophique!!
-Gnagnagna!! fut sa réponse. Ouais c’est ça, à tout à l’heure…, lança-t-il avec une petite tête boudeuse.
Toute façon cette femme devait être mariée pour avoir un enfant non? Aussi il ne pouvait sciemment pas lui faire les yeux doux, même s’il en rêvait. Sauf que le rêve pouvait bien devenir réalité au vu des paroles que lui dit la jeune femme. Ainsi elle n’était pas la mère biologique de la petite, mais l’avait seulement adopté? Ceci fit naître un espoir en son cœur, et fit naître un sourire rayonnant sur ses lèvres.
-Ceci est tout à votre honneur, lui dit-il avec sincérité.
Puis l’enfant –qui était partit embêter un instant le Chevalier du Verseau-, revint vers sa mère adoptive pour remonter dans ses bras et réitérer la promesse faite par cette dernière. Il trouva le tableau touchant, un amour sincère en ressortait et son sourire se fit doux, se rappelant à son tour des bras de son père qui lui promettait de le protéger. Une lueur passa dans les yeux couleur de ciel de la jeune femme, et Astre sut qu’elle tiendrait sa promesse, ce qui renforça quelque chose au fond de lui. Cette femme l’attirait, et pas seulement de par sa beauté, mais il avait envie d’en apprendre plus à son sujet, de connaître les moindres traits de son caractère. Finalement la petite lui fit remarquer qu’il avait plein de feuilles dans les cheveux, ce qui le fit rire.
-Je crois que l’arbre a surtout voulut se venger, répondit-il dans un rire à la petite fille avant de la regarder filer de nouveau vers le Verseau.
Puis la belle fit un pas vers lui, et il plongea son regard dans le sien, sentant un courant électrique remonter le long de son dos. Elle était proche de lui, à tel point que les effluves de parfum commençaient à lui parvenir. Elle se proposa pour l’aider à enlever les feuilles qui c’étaient prises dans sa chevelure et il accepta d’un simple signe de tête, ayant peur que sa voix ne trahisse la chaleur qu’il sentait en son corps. Il sentait le souffle de la jeune femme sur dans son cou –cette dernière s’étant mise sur la pointe des pieds pour l’aider- et il frissonna de plaisir, tandis qu’il respirait son odeur à pleine poumon. Puis sa douce voix lui parvint, dans le creux de l’oreille tandis qu’elle se présentait.
-Mashia, répéta-t-il dans un murmure. C’est un très joli nom, poursuivit-il sur le même ton. Il est originaire de l’Est si je ne me trompe?
Puis la dernière feuille tomba, tandis qu’une légère brise venait jouer dans leurs cheveux. Le sourire d’Astre était toujours là, toujours aussi empreint de douceur. Mashia chercha alors sa petite fille des yeux et la trouva derrière une luciole en train de courir. Astre assista à la chute de la petite et se demanda si elle s’était fait mal, mais un rire cristallin lui indiqua que tout allait bien. Il regarda à nouveau Mashia et émit un léger rire sous sa phrase, ses yeux brillèrent alors qu’il se remémorait toutes les bêtises qu’il avait put faire.
-Je crois que mon père a bien dû prendre une cinquantaine d’années avec toutes les frasques que je lui ais faites!! s’exclama-t-il avec amusement. Ne vous inquiétez pas, eut-il envie de la rassurer, se faire du souci pour un enfant est parfaitement normal. Mais je suis sûr qu’elle saura vous rendre au centuple toute l’attention que vous aurez put lui porter, ajouta-t-il. Je crois que c’est ce qu’on appelle le bonheur d’avoir un enfant…
Il aimerait pouvoir connaître un jour ce bonheur à son tour, celui de tenir son enfant dans ses bras, de le voir grandir et s’épanouir, de connaître le même bonheur que son père avait connu. C’était sans doute l’un de ses souhait, et en voyant cette enfant courir partout, il en était certain, il voulait se battre pour que ses propres enfants connaissent la paix eux aussi. Mashia reprit ensuite, lui expliquant ses craintes quant à l’avenir de la paix entre leurs deux camps. Mais il n’eut le temps de lui répondre qu’elle enchaina sur un cadeau. Les yeux du jeune Prêtre s’illuminèrent alors que la jeune femme ouvrait ses mains pour y découvrir un lotus qui s’épanouissait sous la lumière su Soleil qui décroissant, faisant jouer une dernière fois ses rayons pour leur offrir un concert de lumière qui vinrent se refléter sur la fleur immaculé. Il tendit ses mains et pris celles de Mashia entre les siennes.
-Je la chérirais, lui dit-il avec douceur. Je la chérirais autant que je chérirais la paix naissante.
Enfin, il prit la fleur de glace et la porta à son cœur en réitérant son serment, ses yeux émeraudes plongé dans ceux de la jeune femme face à lui. Il avait envie de la prendre dans ses bras et la chérir également, mais il avait peur de sa réaction, peur de lui faire peur justement. Alors il se contenta de remettre l’une de ses mèches en place, toujours en lui souriant tendrement. Puis il sentit le cosmos du Général de Chrysaor se rapprocher et bientôt la tête blonde émergea d’entre les arbres. Il lui adressa un signe de tête respectueux auquel il répondit avant de se tourner une dernière fois vers Mashia.
-Si vous voulez bien m’excusez un instant, le devoir m’appelle, lui expliqua-t-il. J’ai à parler à mon Général.
Dans un dernier sourire, il la dépassa et rejoignit les deux Chevaliers qui discutait ensemble, la fleur de Lotus toujours serré contre son torse. Il se posta prés d’eux et darda son regard sur son Général.
-Général de Chrysaor, le salua-t-il avec une voix calme. Pourrais-tu me renseigner sur ta présence première en ces lieux? lui demanda-t-il. Il y a-t-il un problème au Sanctuaire Marin? questionna-t-il en fronçant les sourcils.
Il espérait sincèrement que ce ne soit pas trop grave, sans quoi il devrait abréger les négociations s’il ne parvenait à confier le problème à ses subordonnés. Mais pire que tout, il devrait écourter sa rencontre avec Mashia, et ça s’était impensable!! Il était peut être bien tombé sur son âme sœur et il était hors de question qu’il la laisse tomber ainsi comme un goujat!! Il avait encore envie d’entendre sa douce voix, de sentir son parfum, d’apprendre à la connaître, de se noyer dans ses yeux, de pouvoir la serrer dans ses bras, de…
Sujet: Re: Coeur de la forêt d'Ahirès Mer 15 Juin - 22:00
Quelques secondes plus tard, mes doutes se confirmèrent lorsque le Général de Chrysaor déboucha dans la clairière. Après avoir rapidement balayé les lieux, et constaté que son supérieur hiérarchique était occupé à converser avec Mashia, il s'avança directement vers moi et me sourit après un rapide signe de tête. Il portait dans les bras le corps visiblement toujours inconscient du mystérieux chevalier qui avait été attaqué par le spectre qui s'était enfui. Il semblait porter une armure de bronze, mais je n'en étais absolument pas sûr, ou du moins, si c'était le cas, je ne la connaissais pas. Puis, mon vieil ami me demanda discrètement ce qui s'était passé ici durant son absence :
- Eh bien, je suis arrivé au beau milieu, lui répondis-je. Mais, apparemment, Ishiro, le chevalier de Bronze du Phénix, a utilité l'illusion du Phénix sur le général de Kraken, ce fameux Caeron, que tu as dû croiser. C'est pour cette raison que nous avons senti son cosmos vaciller toute à l'heure. Ensuite, Astre et Shion sont arrivés. Astre était dans une colère noire, mais heureusement, Shion, et la petite, poursuivis-je en montrant Lya qui jouait toujours, ont réussi à calmer sa colère il y a quelques secondes. Voyant que la situation était maîtrisée, le chevalier du Bélier est reparti à son temple. J'allais moi même repartir quand je t'ai senti approcher, je t'ai donc attendu, conclus-je en lui souriant l'espace d'un instant.
Ile me tendit ensuite le corps inanimé du chevalier, que je déposai doucement sur le sol pour l'examiner à mon tour, d'un bref coup d'œil. Il fallait que je le ramène au sanctuaire pour le faire soigner, Arjuna n'avait pas tort. Je me redressai doucement, pour constater que le prêtre de Poséidon se dirigeait vers nous. Sa colère avait beau être retombée, il était toujours aussi impressionnant. C'était comme si l'Empereur des Mers en personne se tenait à ses côtés. Je posai le poing gauche sur mon torse et inclinai doucement la tête en signe de respect lorsqu'il arriva près de nous. Mais il se désintéressa totalement de moi pour demander des explications à Arjuna sur sa présence en ces lieux. Me sentant de trop, je m'éloignai des deux Marinas pour me rapprocher de Lya, qui courait toujours partout. Elle va finir par se faire mal, ne pus-je m'empêcher de penser en la voyant faire. Il ne fallut pas longtemps pour que la fillette me donne raison. Après avoir trébuché sur une racine, elle s'étala de tout son long sur le sol tandis que je marchais lentement vers elle. Toujours au sol, elle tourna alors son regard apeuré et empli de larmes vers moi. A nouveau, je mis un genou à terre, puis après l'avoir relevée et époussetée, je lui dis doucement en souriant :
- Ca va, tu n'as pas de bobo. Plus de peur que de mal, achevai-je avec un clin d 'oeil à son intention.
Visiblement rassurée, celle ci me rendit mon sourire et réprima ses larmes. Je la pris doucement dans mes bras et me dirigeai lentement vers le chevalier du Lotus, qui observait la scène en silence. En approchant de la jeune Mokushi, je lui tendis précautionneusement la petite Lya qui cherchait déjà les bras protecteurs de la jeune femme, et lui dis :
- Tiens, je crois qu'elle veut un de tes câlins de réconfort.
Puis, sur ces mots, je fis volte face pour observer les deux marinas qui semblaient en pleine conversation. Je n'avais plus grand chose à faire ici. Il allait être temps pour moi de retourner au temple du Verseau. Cependant, je ne voulais pas partir sans prendre le temps de dire au revoir à Arjuna. Et il fallait aussi que j'emmène le chevalier inconscient pour le faire soigner.
Sujet: Re: Coeur de la forêt d'Ahirès Jeu 16 Juin - 2:18
Ô divine providence, pourquoi as-tu choisis cet instant pour imposer ta volonté au Temps? Bien cruelle démiurge toi qui par caprice empêche le Sablier de s'écouler normalement. Oui, il sembla à la jeune femme qu'une éternité s'était écoulée entre le moment où elle avait offert son présent et celui de la réaction du Prêtre de Poséidon. Un instant elle avait pensé qu'elle s'était montrée déplacée et impolie. Après tout, la jeune femme ne connaissait rien de leurs coutumes, alors elle s'en voulut pour cette hardiesse. La jeune Lotus s'apprêta donc à s'excuser platement quand deux mains vinrent se poser sur les siennes : à ce contact elle tressaillit et releva ses deux yeux turquoises pour les plonger dans ceux du jeune homme. Ces paroles étaient tellement emplies de douceur qu'elle en resta muette. Visiblement apprécié, ce présent reposait maintenant contre le cœur du jeune Prêtre. Non, elle ne doutait pas un seul instant de sa sincérité, et cela la toucha profondément. Mashia ressentait tant de suavité dans cette personne et en même temps une telle force! Pourquoi? Quelle était cette chaleur naissante dans son être? Comment se fait-il que son cœur s'emballe ainsi? Pourquoi, alors qu'Astre s'éloignait afin de parler avec son Général, ressentait-elle là, au creux de sa poitrine comme un vide? Ses paupières papillonnèrent un instant, ce fut comme si on l'avait tiré brutalement hors du royaume des songes. D'un rêve merveilleux... La jeune femme se ressaisit enfin quand le Chevalier du Verseau vint à sa rencontre. C'est avec un sourire maladroit qu'elle reprit la petite Lya dans ses bras, toujours aussi débordante d'énergie. La petite jouait avec quelques mèches de ses cheveux quand soudain, tout lui revient. Kappa! Mais oui, pourquoi n'y avait t-elle pas songé plus tôt? Quelle sotte! D'une voix mal assurée, tandis que la jeune femme se plaça doucement aux côtés du Chevalier d'Or tout en observant les deux Marinas, elle déclara :
«Monseigneur... -hésita t-elle- Je... Ma question semble bien précipitée et quelque part hors de propos mais... mais je n'ai d'autre choix que de vous demandez une faveur. -Une lueur de détermination illumina alors ses prunelles- J'aurais besoin d'un entraînement visant à m'endurcir physiquement et je sais que vous pourriez m'aider. Excusez mon insolence, mais comme je vous l'ai dis, je me dois de devenir plus forte. Pour Lya....»
En entendant son prénom, la petite Lya, plongée dès-lors dans une intense contemplation du ciel nocturne, leva de grands yeux étonnés vers sa protectrice. «Mais Lotus! Tu es une princesse, et les princesses ne combattent pas!» s'exclama t-elle avec tant de sérieux que la jeune femme ne put s'empêcher de rire aux éclats. Avant de concentrer son attention sur la petite, elle adressa un petit sourire au jeune homme, lui indiquant qu'elle s'excusait. La jeune Mashia s'agenouilla dans l'herbe et déposa Lya devant elle. C'est avec un certain intérêt que la petite écouta ses propos :
«Tu penses vraiment que je suis Lotus, la princesse du conte que je t'ai raconté? -la petite hocha la tête, la jeune femme l'embrassa alors sur le front tout en affichant un petit sourire malicieux aux coins des lèvres- Et bien tu as tout à fait raison! En quelque sorte. Car voit-tu, cette légende était très appréciée de mes parents, c'est peut-être pour ça que j'étais prédestinée à l'armure du Lotus qui sait? -ajouta t-elle pour elle même dans un nouveau sourire- Quoi qu'il en soit tu ne connais pas encore la suite de cette histoire, mais je ne peux t'en dire davantage pour l'instant, sauf, que mon prénom, Mashia est effectivement celui de la princesse Lotus.»
Lya, dont le regard pétillait, alla se blottir contre la jeune femme. «Mais c'est comme si tu en étais une! -Puis un instant elle réfléchit et lui demanda vivement- Je peux te faire une natte? Je sais très bien les faire! Maman m'a montré comment les faire!» La jeune Mashia inclina légèrement la tête pour lui murmurer finalement son accord : la petite, ravie s'exécuta. Ces petites mains semblaient effectivement habituées à coiffer de très longs cheveux. La petite pouvait déjà faire preuve à son âge d'une telle patience! C'en était remarquable! Celle-ci chantonnait, heureuse de s'occuper de cette chevelure écarlate. Alors que la belle observait le ciel, ses yeux machinalement s'étaient dirigés vers Astre. Il semblait toujours en pleine discussion avec le jeune homme à la tignasse blonde. Sa tête se détourna donc, pour observer Kappa. Comment avait t-elle réussit à lui demander de l'entraîner avec tant d'assurance? Sa nature timide, normalement, l'empêchait d'aborder ainsi des personnes. Lya. C'était principalement pour elle qu'elle faisait cela. Elle comprit que c'était son cœur qui s'était exprimé, faisant naître à ses lèvres, des mots qu'elle se savait normalement incapable de prononcer avec aisance.
«Voilà! J'ai fini!»
La voix de la petite Lya la fit redescendre sur Terre. Bientôt sa petite tête brune apparut dans son champ de vision. Ce petit visage souriant la fit fondre. «Es-tu contente de ton ouvrage jeune fille?» s'enquit Mashia avec douceur. La petite secoua à nouveau la tête lui expliquant avec ferveur que Mashia avait de très beaux cheveux, très doux! Comme des plumes! Soudainement la petite Lya agrippa le bas de sa robe blanche et tira quelque peu dessus. Avec des yeux suppliants, la petite lui demanda si elle pouvait aller chercher le violon que la jeune femme avait oublié près du point d'eau. La jeune Mokushi haussa les sourcils, stupéfaite. Dans sa précipitation pour tenter de rattraper la petite, elle en avait complètement oublié ses affaires, notamment son violon. Celui-là même qu'Hector lui avait offert il y a de cela des années.
«Oui, mais fait attention, et reviens vite...» Cette négligence l'attrista, et elle se remémora les propos du Prêtre de Poséidon quant au sujet des enfants et le fait qu'ils étaient une source de craintes perpétuelles. Ses pensées s'envolèrent. Son père adoptif lui manquait. Hector, homme infiniment bon et tendre mais aussi très farceur l'avait élevée comme sa propre fille. Lui aussi a certainement connu les mêmes peurs qu'elle ressentaient à l'égard de Lya : Jamais elle n'aurait pensé qu'elle reproduirait le même schéma que lui. Décidément, si il la voyait! Il ne manquerait pas de se railler d'elle...
«A quoi tu penses Lotus?» questionna la petite en tenant l'instrument dans ses bras. Les mains de la jeune femme saisirent d'abord l'archet avant de prendre avec précaution le tout premier cadeau d'Hector. Finement ouvragé, cet objet avait été travaillé dans le bois d'un cerisier connu pour sa dureté et la beauté du son qu'il pouvait produire. La jeune Mashia le serra contre elle avant de répondre à Lya :
«Je pensais juste qu'il serait peut-être temps de te présenter à mon père. Tu sais, je t'en ai déjà parlé...» «Oui! -enchaîna la petite en riant- C'est lui qui te prend pour une poupée?» La jeune femme baissa la tête dépitée. Oui, Hector avait la fâcheuse manie de vouloir la vêtir avec des habits qu'elle considérait comme très exotiques : la dernière tenue en date étant une robe à crinoline blanche dont elle ne supportait pas le bustier. Vraiment, elle ne comprenait pas comment les Occidentales faisaient pour mettre de telles horreurs!
«Oui, celui là même, d'ailleurs, tu devrais faire attention, car tel que je le connais, il voudra très certainement t'attraper pour en faire de même avec toi. Il est dangereux... et sadique, mon père...»
Lya désigna alors le violon tout en l'exhortant à jouer. Cette petite expression, cette lueur dans les yeux la fit craquer. Tant et si bien qu'elle l'invita à se lever. Mashia ferma alors doucement les yeux afin de sentir les énergies environnantes. Elle s'en revigora tandis qu'une brise caressa son visage de porcelaine. Dès que les première notes partirent, elle se sentie transporter ailleurs, comme si plus rien n'existait.
Dernière édition par Mashia Mokushi le Jeu 16 Juin - 12:55, édité 1 fois
Sujet: Re: Coeur de la forêt d'Ahirès Jeu 16 Juin - 11:50
Cette fois, je ne pouvais le voir de plus près. Mon prêtre s’était approché de moi. Je ne fus pas surpris de voir qu’il me reconnu aussitôt grâce à mon écaille. J’étais rassuré que cet homme soit si proche de ses Généraux. Je réalisais d’ailleurs qu’il avait pu m’identifier de loin. Mais un prêtre est bien au-delà de ce que nous étions, de simples généraux, et il n’y avait peut-être rien d’extraordinaire. Cependant ces petites choses me guidaient sur la route de la confiance. Et bien que j’ai décidé plus tôt de garder mon jugement pour plus tard, je n’étais pas mécontent de ce que je découvrais du Seigneur Astre et je me sentais de plus en plus soulagé. Astre, quel nom étrange, mais je trouvais la symbolique merveilleuse. Ainsi, même dans le monde sous-marin, nous avions nous aussi un Astre lumineux pour nous guider dans l’obscurité des abysses. Je ne pu m’empêcher de sourire, juste avant de répondre à mon prêtre.
- Grand Prêtre, dis-je en m’inclinant respectueusement, il semblerait qu’une créature soit apparu sur le territoire du dragon des mers. Storm, le Général de Scylla souhaitait enquêter à ce sujet, mais il attendait votre retour. Mais deux Généraux, puisque Caeron de Fragrance m’a dit qu’il le rejoindrait, devraient amplement suffire à dompter une créature sauvage.
Je marquais une courte pause. Comme toujours, je souhaitais faire attention à ce que je dirais face à des ennemis potentiels. Et si Kappa ne souffrait pas de ma prudence, mes yeux se fixèrent sur la jeune Rousse. Qui était-elle, et serait-elle digne de confiance pour révéler des informations aussi capitales devant elle… Elle n’avait pas l’air mauvaise, mais la bonté n’est pas suffisante dans ces cas, car même un homme bon peut révéler des informations malgré lui. Soudain, je repensais à ma monté des marches, et au message que m’avait envoyé mon maître. Je n’étais pas sur de moi, mais je pensais avoir compris le principe. Il s’agissait là d’utiliser son sixième sens, de parler avec son cœur pour que seul vos proches puisses les entendrais. Ce n’était pas bien plus compliqué que les nombreuses techniques que j’avais apprisses par le passé. Fermant les yeux, je laissais mon cœur prendre le pas sur mes autres sens. Je le sentais gonfler, mais pas comme s’il allait éclater, j’avais simplement l’impression qu’une bulle de chaleur s’apprêtait à m’englober… Lorsque cette bulle fut en contact avec mon prêtre, je me concentrais sur tout ce que j’avais appris alors.
~ Mon prêtre, l’une de vos Marina, Tsing de la Tortue Lyre s’est associé à un Spectre d’ Hadès pour retrouver l’épée du sombre monarque qui se trouvait encore ici présent. Il semblerait que le Spectre ai des informations sur une menace pesant sur notre sanctuaire, cependant je pense que Tsing va obtenir ces informations. Caeron de Fragrance, général du Kraken, ainsi que Storm de Scylla et un jeune Capitaine du Diable des mers vont probablement enquêter sur la créature dont on nous avait parlé, et à eux tous, ils découvriront de quel menace il s’agit, et si les deux informations sont liés. Je vous prie de faire confiance à vos Marina. ~
Je rouvrais alors les yeux, et pendant cette simple seconde mon prêtre et moi avions été connectés. J’adressais un regard d’excuse à Kappa, mais le devoir était pour moi le plus important, il ne risquait pas de se vexer pour si peu. Je continuais mon long monologue à voix haute cette fois, pour terminer mon rapport sans éveiller trop de soupçons de la jeune femme. A ce moment, la petite fille alla lui rapporter une sorte d’instrument dont la rousse semblait être une amatrice. Mais la musique qui s’échappa de cet outil était épuré. Un chant divin s’élevait dans les airs, me remémorant de douces années qui avaient aussi fait ma vie. Ces petits moments ou je n’avais plus à apprendre ou obéir, ou travailler, ces rares petits instants ou ma seule tâche était de rester auprès de Drona et de discuter. Il m’avait montré toutes sortes d’images et souvent il m’avait fait par de ses propres expériences, ses découvertes. Mais ce n’était pas le moment, et, me ressaisissant, je continuais donc.
- En venant au sanctuaire pour vous informer du vœux de Storm, vous m’avez ensuite envoyé ici ou j’ai découvert un jeune chevalier à qui j’ai apporté les premiers soins. Il est a présent aux mains du Chevalier du Verseau, Kappa, qui est un homme de confiance. Pour le reste, Permettez moi, mon seigneur, de me porter volontaire pour remplacer le Général Caeron dans sa tâche pour vous seconder dans les négociations. Je me doutais de la réponse de mon prêtre, aussi anticipais-je en posant un genoux à terre, rajoutant à voix basse, uniquement pour Astre, mais sans pour autant le cacher, une phrase qui, j’en étais sur, ferait pencher la décision du Prêtre en ma faveur.
- Vos Soldats sont là pour vous, ayez foi en nos capacités Monseigneur.
J’étais a présent agenouillé devant le Grand Prêtre de Poséidon, attendant qu’il daigne me répondre. Positivement, je l’espérais.
Sujet: Re: Coeur de la forêt d'Ahirès Jeu 16 Juin - 17:34
===> Temple de la Vierge
Le Chevalier de la Vierge ne traversait que rarement le petit village en contrebas du Sanctuaire, aussi, sa présence sembla faire taire toute la joie de vivre qui emplissait les lieux avant son passage. Bien des rumeurs circulaient à son sujet, il en était parfaitement conscient mais n'en avait cure. Seul importait son devoir. Certains chuchotaient sur son passage avec une certaine once de crainte dans leur voix. Asmita sentait tous les regards qui se posaient sur lui. Des regards inquiets, interrogateurs, d'autres parfaitement désintéressés. C'était ces derniers qu'il préférait. On le disait le plus proche des Dieux pourtant le chevalier aveugle aimait être considéré comme un simple serviteur de la Déesse et de la Vérité. Il n'était rien de plus qu'Asmita de la Vierge, protecteur d'Or du Sanctuaire. Ni un Dieu, ni un surhomme, simplement un homme qui préférait la sérénité des montagnes au brouhaha du village.
Son armure cliquetait à chacun de ses pas tandis que son épaisse cape blanche virevoltait au grès des vents capricieux qui s'étaient levés quelques minutes plus tôt, apportant avec eux de lourds nuages menaçants. Les augures s'annonçaient funestes. La guerre frapperait bientôt avec plus de violence que la précédente. Le petit village avait été relativement épargné durant le dernier conflit et se remettait lentement de ses blessures. Mais le prochain affrontement risquait de balayer impitoyablement toutes ces vies innocentes qui s'accrochaient à l'espoir qu'eux, les Chevaliers d'Athéna, réussiraient à les sauver des forces obscures. La réalité était bien plus complexe et lugubre. L'homme était faible et faillible mais il possédait au fond de lui cette détermination inflexible qui lui avait maintes fois permit de défier les dieux. Le cosmos était présent en chaque être et n'avait de bornes que l'esprit de celui qui le faisait brûler. Les dieux avaient pour eux l'immortalité, les hommes eux possédaient l'espoir. L'espoir qui embrase les cœurs et fait briller les cosmos jusqu'à l'infini. L'esprit clair, Asmita sentit le sol changer de consistance sous ses pieds alors qu'il pénétrait à l'orée de la petite forêt. Peut importait les nuages dans le ciel, il était l'un des porteurs de la lumière du soleil. Il suffisait qu'un seul rayon ne perce les nuages pour que l'espoir demeure.
À mesure qu'il progressait dans le bois d'Ahirès, l'aveugle de l'Himalaya sentait les odeurs boisées envahir ses narines et les petits bruits de la nature résonner harmonieusement à ses oreilles. La forêt vivait encore paisiblement pour le moment. Au fond, les énergies flottaient mollement alors qu'une douce mélodie vibrait entre les troncs centenaires. Le Chevalier de la Vierge sentait clairement les cosmos. Certains sonnaient comme le bruit des vagues contre les rochers, d'autres avaient une touche plus familière propre aux serviteurs de la Déesse de la Guerre et de la Sagesse. Il allait devoir briser leur paix par les tristes nouvelles qu'il rapportait. Sans Pope présent son devoir était d'en informer ses pairs et les alliés du Sanctuaire.
Droit devant lui, deux fiers guerriers du dieu chthonien des mers et des océans. Deux être assurément très puissants. L'un des deux rayonnait d'un cosmos paisible comme une mer calme tandis que l'autre semblait plus.....tumultueux mais également infiniment plus profond. À coté d'eux, le Chevalier de la Vierge reconnaissait l'aura de son confrère des glaces accompagné de deux présences féminines. L'une était celle d'une guerrière au cosmos pur comme l'argent et l'autre, faible et innocente, était semblable à celui d'un enfant.
«Je suis navré d’interrompre ainsi un rassemblement si paisible, s'excusa Asmita d'une voix douce, mais je crains que l'heure ne soit plus aux réjouissances. Les nuages s'amoncèlent déjà dans les cieux. Je suis porteur de graves nouvelles qui nous concernent tous. La guerre risque d'éclater à nouveau par un conflit égoïste mené aux Enfers entre l'un des juges infernaux et Urio du Cancer. Les dieux étant accaparés ailleurs, je crains que la bataille n'éclate au mépris de l'interdiction céleste.
À son annonce un calme plat semblait avoir envahit la forêt, comme si elle même avait comprit les paroles apportées par le Chevalier de la Vierge. En tant que protecteur de la terre, ils se devaient de faire rempart contre toute tentative d'agression pour protéger ceux qui comme cette enfant étaient l'espoir des générations futures.
Sujet: Re: Coeur de la forêt d'Ahirès Jeu 16 Juin - 20:33
I
l s’était approché de son Général, se questionnant sur la raison de sa présence en ces lieux. Aussi lui avait-il directement posé la question, c’était encore la meilleure solution!! S’il avait craint au début qu’il soit arrivé malheur au Sanctuaire, les paroles de son subordonné le calmèrent un peu; rien de grave n’était encore arrivé au Sanctuaire en son absence et celle de son Dieu. Ainsi donc une créature étrange rodait donc au sein des Océans et plus particulièrement sur le Territoire du Dragon des Mers? Le jeune Prêtre s’apprêtait à donner ses ordres, lorsqu’il vit son Général se concentrer en fermant les yeux. Se demandant ce Chrysaor s’apprêtait à faire, le jeune homme se tut et attendit donc de voir ce qu’il allait se passer. Il fut surpris se sentir la conscience du Général si prés de la sienne, mais il ne la chassa pas, au contraire il l’accueillit avec bienveillance et il put ainsi entendre le message télépathique de son Marina.
Astre fronça les sourcils devant la révélation et laissa échapper un claquement de langue agacé. Il se mit à réfléchir, portant la fleur de Lotus à ses yeux, il se mit à observer les reflets de la lumière des étoiles jouant sur sa surface lisse. Perdu dans ses pensées, la musique émise par le violon lui parvint comme une douce torpeur, le portant sur les rivages du monde de sa réflexion. Puis soudain, la voix de son Général le rappela à la réalité, brisant cette bulle qui s’était installé. Il finit son premier discours, avant de lui demander de rester et de se mettre à genoux, lui sortant une phrase qui le peina. Le Prêtre de Poséidon s’agenouilla alors à son tour face à son Général. Il posa sa main sur son épaule dans un signe d’apaisement et lui fit un sourire tendre, le même que son père pouvait avoir envers lui parfois.
-Général de Chrysaor, commença-t-il, ce n’est en vos capacité que je doute, mais j’ai le défaut de toujours craindre pour vos vies et votre sécurité. Je ne sais comment je réagirais si je devais perdre l’un de vous. La preuve, j’ai bien faillit tuer un Chevalier de Bronze pour s’en être prit à Caeron, expliqua-t-il ensuite. Si par mes actes j’en suis venu à vous blesser, sache que je m’en excuse et je vous demande de me pardonner, finit-il.
Enfin, il se releva et tourna la tête vers la jeune Mashia, un sourire tendre sur les lèvres alors qu’elle tournait ainsi avec la petite Lya dans les bras. Il avait l’impression de voir deux anges et un sentiment semblable à celui qu’il éprouvait envers ses Marinas naquit au creux de son être. Quoiqu’il était légèrement différent, en quoi il ne savait encore, mais il était certain qu’il le découvrirait en la côtoyant un peu plus. Il fit un premier pas dans la direction de la belle, avant qu’un homme ne surgisse prés d’eux. Astre le regarde émerger d’entre les arbres; comment diable avait-il fait pour ne pas se prendre une banche avec la luminosité décroissante et en fermant les yeux ainsi ? oO Pleins de curiosité, il se tourna vers Arjuna en pointant le nouvel arrivé.
-Un autre ami à toi? lui demanda-t-il.
Puis le susnommé pris la parole, leur révélant des informations qui aurait sans nul doute dut aviver une peur panique, du moins chez les sujets sensés et concernés… Non parce qu’a bien y regarder, le rouquin ne se sentait pas vraiment concerné!! En fait, il attendait simplement la suite…qui ne vint jamais. Il regarda à nouveau Arjuna, se demandant s’il avait la suite de la réponse, avant de regarder de nouveau ce qui semblait être un Chevalier d’Or au vu de l’armure qu’il portait.
-Et? finit-il par lui demander.
Oui certes, un Chevalier d’Or et un Spectre avait fait joujou ensemble, mais après? oO En quoi est-ce qu’il était sensé se sentir concerné hein? Ok, l’une de ses Marinas était actuellement en train de batifoler avec un Spectre, mais vu qu’elle devait revenir avec des informations il n’allait sûrement pas la mettre en danger!! Attendez…cet énergumène attendait quand même pas qu’il envoie ses troupes se faire massacrer en Enfers ? O_O NON MAIS IL EST MALADE OU QUOI??? La blondeur, ça venait sûrement de là, la blondeur…
-Heu, attendez que je reprenne depuis le début, dit-il finalement. Vous débarquez de je ne sais où pour nous dire qu’un mec de chez vous et allez faire mumuse avec un Spectre en Enfers…, expliqua-t-il à sa manière. Est-ce que ça n’aurait pas été plus simple de simplement faire brûler votre cosmos et de transmettre ce message par voix télépathique à vos frères et sœurs, voire directement à votre Grand Pope? le questionna-t-il en haussant un sourcil. Ou alors vous venez directement ici en espérant que j’vous prenne en pitié et que j’envoie mes soldats à la mort pour vos beaux yeux…, ajouta-t-il ensuite. Auquel cas, vous m’excuserez, mais j’ai juste envie de vous répondre: NON MAIS VOUS ÊTES MALADE OU QUOI?!? cria-t-il en direction du Saint. Franchement, c’est pas de ma faute si certains de vos soldats en font qu’à leurs têtes, assumez et c’est tout!! A votre avis, je fais quoi moi avec mon Requin récalcitrant hein? enchaina le jeune Prêtre. Il est hors de question que je mette actuellement mes Marinas en danger pour vos beaux yeux, surtout qu’aucun accord n’a été conclut entre nos deux camps pour le moment!! exposa-t-il au Saint d’Or, laissant sous entendre que ce n’était pas loin d’être fait. Donc vous êtes sympa, mais le dépôt des plaintes c’est pas ici…, finit-il.
Après se long monologue, il se tourna vers son Général une dernière fois, l’exhortant à se relever, il plongea son regard dans le sien.
-Général de Chrysaor, voici tes ordres, commença-t-il d’une voix assurée. Rejoins immédiatement le Sanctuaire Sous Marin et informe les Généraux de commencer l’enquête sur la créature qui rôdent au sein de nos Océans. Après quoi j’aimerais que tu reviennes ici pour me seconder dans ma tâche, lui dit-il d’une vois plus douce. Également, ajouta-t-il en lui confiant le Lotus de glace, [color=#8e9ac9]j’aimerais que tu passes par mes appartements pour confier ceci à mon frère. Je voudrais qu’il la mette sous cloche afin de la préserver, c’est un présent auquel je tiens beaucoup, lui expliqua-t-il.
~Et en ce qui concerne notre jeune amie partie batifoler avec les Spectres, je lui accorde toute ma confiance. Nous attendrons son retour pour savoir ce qu’il en est, compléta-t-il par voix télépathique.~
Puis il se tourna de nouveau vers Mashia et commença à marcher vers elle, tout en reprenant la parole.
-Pour ma part je vais rejoindre Shion, Chevalier d’Or du Bélier et finir ce que nous avions commencés…
Il s’arrêta prés de Mashia et lui sourit tendrement, il prit gentiment l’une de ses mains dans les siennes et embrassa cette dernière avec affection. Ses yeux étaient brillants d’émotions indéchiffrables et il se noya une dernière fois dans ceux de la belle créature face à lui.
-Ce fut un plaisir de faire votre connaissance belle Mashia, lui dit-il d’une voix douce. J’espère avoir le plaisir de converser avec vous une prochaine fois. J’aurais aimé vous parler plus longuement et mieux vous connaître, mais malheureusement certaines choses m’obligent à retourner à mon devoir…
Ah s’il le tenait cet abrutit de Chevalier qui s’était pris pour il ne savait pas trop quoi, il l’étriperait sur le champ pour avoir osé tourner court sa rencontre avec la belle jeune femme!! Il lui offrit un dernier sourire avant de se tourner vers la petite, passant sa main de ses cheveux.
-Petit ange, est-ce que je pourrais te demander un service? la questionna-t-il. J’aimerais que tu veilles sur ta nouvelle maman et que tu la rendes heureuses, lui demanda-t-il avec un clin d’œil.
Puis le Prêtre s’en retourna prés du dernier Chevalier d’Or de la Vierge, et tandis qu’il le dépassait, il ajouta une dernière fois:
-Non pas que mon vœux soit de tous vous voir périr, mais je n’enverrais pas mes soldats à une mort certaine. Leur protection et celle du Sanctuaire Sous Marin passe avant tout, l’informa-t-il. Je m’en retourne prés du Chevalier d’Or du Bélier, et en fonction de ce qu’il en ressortira je vous aiderais peut être à réparer l’erreur de votre homme, mais pour le moment sachez qu’il n’en est rien…
Enfin, la silhouette du jeune rouquin disparut dans la nuit, partant sceller le destin de leur deux camps…
Sujet: Re: Coeur de la forêt d'Ahirès Jeu 16 Juin - 21:26
Je ne pus détacher mon regard des deux marinas alors qu'ils étaient tous deux plongés en pleine conversation. Cela me fit penser qu'Arjuna ne m'avait jamais dévoilé la raison pour laquelle il devait entrer en contact avec le prêtre de Poséidon. Une once d'interrogation apparut dans mon regard, quand soudain la douce voix du chevalier d'Argent me tira de mes réflexions. Sa demande fut aussi surprenante qu'inattendue, et je demeurai de longues secondes à l'observer intensément. Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant, alors que la situation semblait plus fragile que jamais, cette jeune femme souhaitait elle plus que tout s'endurcir à l'aide d'un entraînement ? De nombreuses questions apparurent dans mon esprit, mais rapidement, l'intervention de Lya résolut une partie de ces questions. Ainsi, c'était pour protéger cette petite fille qu'elle souhaitait s'entraîner. Mais j'étais un chevalier d'Or, et je n'étais pas sensé quitter le sanctuaire au moment où les choses pourraient se dégrader à une vitesse fulgurante.
Le rire de la jeune Mokushi me tira de mes songes, et je pris quelques secondes pour à nouveau la détailler du regard. Ce n'était pas un secret, vivre quatre ans coupé du reste du monde n'aidait pas à rendre sociable, et ma première réaction fut de refuser cette demande. Tandis que Lya faisait une natte aux cheveux du Lotus, je fus tenaillé, ne sachant que répondre à cette demande qui m'avait laissé quelque peu décontenancé. Je n'eus finalement pas le temps de répondre, tiré de mes réflexions par l'arrivée d'un nouveau chevalier d'Or que je n'avais même pas remarqué, et que par ailleurs je ne connaissais pas. Il amenait de sombres nouvelles : Urio s'était donc rendu aux enfers. Tout cela me sembla lointain, moi qui ne connaissais même pas le chevalier d'Or du Cancer. Cependant, Astre lui, répondit au quart de tour, et nous ne fûmes pas déçus...
Ses paroles furent aussi tranchantes que le fil de l'épée d'Arjuna, et extrêmement dures. Mes sourcils se froncèrent très nettement en entendant tranquillement le prêtre de Poséidon déclarer qu'il ne lèverait pas le petit doigt et que ce n'était pas son problème. Ce n'était pas son problème ?! Croyait il réellement qu'Hadès tiendrait son engagement et accorderait la moindre importance à ce traité une fois qu'il lui serait inutile ? Soudain, je me surpris à dévisager Astre avec un regard tout différent, comme découvrant la face sombre de quelqu'un. Il avait beau être le grand prêtre de Poséidon, il venait de dévoiler une naïveté qui ne m'inspira que de la raillerie. Son air suffisant envers mon confrère chevalier d'Or n'aida en rien, et tandis qu'il s'éloignait paisiblement en direction du temple de Shion, je me rendis compte que mes poings et mes dents étaient serrés. En baissant les yeux, je vis qu'autour de mes pieds, une fine pellicule de glace était apparue. Fort heureusement, ma colère intérieure était passée inaperçue.
Au moins, je savais ce qu'il en était. Astre n'était pas digne de confiance pour moi, alors qu'il était ici soit disant pour des négociations de paix, mais le fait était qu'il n'avait pas la moindre intention de lever le petit doigt alors que l'un de ses marinas avait été aperçu traînant avec un spectre d'Hadès. Tout ceci ne me plaisait absolument pas, et c'est tout en évitant soigneusement le regard du général de Chrysaor que je me promis de veiller tout particulièrement à surveiller les agissements des Marinas qui ne semblaient soudainement plus du tout au delà de tout soupçon. Je me dirigeai droit vers mon confrère chevalier d'Or, je posai à nouveau mon poing gauche sur mon torse comme je l'avais fait pour présenter mes respects à Astre qui ne m'avait absolument pas répondu, ni même regardé. A cette pensée, une pointe d'agacement passa à nouveau dans mon regard. Puis je regardai droit dans les yeux fermés du chevalier à l'armure dorée, et lui dis :
- Bonjour, frère. Je suis Kappa, le nouveau chevalier d'Or du Verseau. Ainsi, Urio est allé se battre seul aux enfers. Est il avec toi ? demandai-je en regardant par dessus son épaule comme si je m'attendais à ce qu'il surgisse à son tour dans la clairière.
Mais personne ne surgit derrière le chevalier blond, intensifiant mon appréhension envers tout ceci. Je me souvins soudain que nous n'étions pas seuls, et tournant la tête vers Mashia, je lui dis calmement :
- Approches, Mashia ! Ca te concerne aussi.
Puis lorsque la jeune femme se fut approchée, je me tournai vers mon confrère et lui dis : - Voici le chevalier d'argent du Lotus. Voudrais tu lui exposer la situation, je pense qu'elle doit savoir. Je vous laisse une minute, je reviens.
Puis, laissant là mes deux compagnons d'armes, je me dirigeai vers Arjuna qui m'attendait probablement pour me dire au revoir. Je me rapprochai de lui en souriant, et lui dis : - Pardonnes moi, mon ami, mais ces nouvelle changent la donne. Je risque d'en avoir pour un moment ici. Et je suppose que tu dois partir à présent, alors je ne te retiens pas davantage. A bientôt, je l'espère, ajoutai-je.
Puis, après une brève accolade, je repartis en direction des mes frères d'armes. M'approchant d'eux, je m'adressai à nouveau au chevalier d'Or : - Pardonnez moi. Bon, alors, qu'est ce que tu proposes ? Shion est occupé en négociations avec sa majesté Astre, poursuivis-je en appuyant sur le mot majesté avec une pointe d'agressivité dans la voix, et je ne sais pas qui est le plus qualifié pour utiliser au mieux ces informations.
Dernière édition par Kappa le Sam 25 Juin - 6:02, édité 1 fois
Sujet: Re: Coeur de la forêt d'Ahirès Ven 17 Juin - 20:14
Leurs deux silhouettes entrelacées évoluaient sous les rayons lunaires. Leurs deux cœurs battaient à l'unisson tandis qu'un nouveau cosmos ne tarda pas à se faire ressentir. De cette énergie, la jeune femme en capta toute la clarté et la pureté, traduite dans son esprit par une vive lueur dorée. Ses yeux s'ouvrirent à nouveau constatant que Lya s'était endormie. Sa petite tête brune bascula sur son épaule. Sa petite main vint alors frotter ses yeux pleins de fatigue. Mais son attention fut portée ailleurs. Un homme, dont la chevelure blonde était balayée par une brise légère, se présenta à eux sous les traits d'un bien sombre messager. Porteur d'une mauvaise nouvelle, il s'exprimait avec une telle douceur que cela allait en totalement contradiction avec la gravité de ses propos. Urio, le Chevalier d'Or du Cancer avait outrepassé l'édit divin pour se plonger à corps perdu dans une bataille contre un Spectre. Mashia en resta interdite : c'était en l'occurrence de bien sombres paroles. Qu'adviendrait-il d'eux si ils perdaient l'un des leurs? Surtout, comment cet homme en était-il arrivé à de telles extrémités sachant la loi divine toujours en vigueur? Vraiment, voilà une bien triste nouvelle... La jeune femme allait s'exprimer à son tour afin de partager sa pensée sur la question quand le Prêtre de Poséidon, jusque là occupé à parler avec son Général, s'exprima avec une telle brusquerie qu'elle fut coupée dans son élan. Non, il se trompait totalement sur les intentions, louables, du Chevalier d'Or au teint diaphane : il ne s'agissait pas là de pitié, il ne faisait que délivrer un message pour informer ses pairs. Et il sembla que le Chevalier aux cheveux blonds ait inclus les Marinas, ce qui lui paraissait tout à fait normal. N'était-ce pas Astre lui même qui voulait voir la paix régner entre les deux camps? Ce revirement soudain l'attrista. Le jeune rouquin se méprenait totalement... Non, bien sûr qu'il était hors de question d'envoyer ses soldats à la boucherie, d'autant plus qu'ils risquaient à tout instant de voir s'abattre sur eux, la colère du Foudroyant. En effet, aucun accord n'ont encore été conclut mais si il désirait vraiment cette alliance, pourquoi dénigrerait t-il encore l'un des Chevaliers d'Athéna? La jeune femme resta silencieuse, pensive pendant que Astre s'approchait d'elle à nouveau après avoir donné ses recommandations à son Général.
Pas un mot ne franchit sa bouche alors qu'il prit l'une de ses mains pour y déposer galamment un léger baiser. Tout son être s'emballa bien qu'extérieurement la jeune femme faisait preuve d'une totale maîtrise d'elle même. Elle affichait un visage dénué de toutes expressions, il était grave et stoïque. Sauf peut-être ses yeux trahissaient son trouble. Voyait-il ces éclats dans son regard? La tristesse l'envahir? Mais déjà, avec un dernier sourire, les mains d'Astre lui échappèrent. C'est la convenance qui l'empêcha de les retenir, de lui dire ce que son cœur lui criait. Il s'adressa ensuite à la petite Lya qui avait toute son attention : cette dernière hocha vivement la tête en s'exclamant :
«Je serais très sage!» Puis, à ces mots la fillette entoura ses bras autour du cou de sa mère adoptive. Et il s'en alla en direction du Sanctuaire... L'envie irrésistible de le suivre et de lui dire qu'il avait tord la tirailla : mais avec Lya dans ses bras, presque endormie, éreintée par le voyage ne lui permettait pas d'agir ainsi. Tandis que dans son esprit, un chaos infernal grandissait, la jeune femme fut interpellée par le Chevalier du Verseau qui l'exhortait à s'approcher. La jeune Lotus n'eut pas le temps de prononcé ne serait-ce qu'un mot que le Chevalier aux yeux bleus la présenta au deuxième Chevalier d'Or. Timidement elle inclina la tête puis prit la parole d'une voix douce et claire alors que Kappa s'éloignait vers le Général.
«Hajimemashite! La jeune femme se ressaisit, se rendant compte qu'elle s'était exprimée dans sa langue maternelle. Enchantée de faire votre connaissance. Ne vous donnez pas la peine d'exposer plus la situation, j'en ai compris toute la portée...» déclara t-elle avec tristesse, puis, elle ajouta : «L'édit de Zeus à été outrepassé bien plus d'une fois, je vous l'assure, mais il me semble que le Chevalier d'Or du Cancer a dû avoir une raison valable, ou bien a t-il fait preuve lui aussi d'orgueil? Quoi qu'il en soit le Grand Prêtre de Poséidon s'est totalement mépris sur vos intentions, aussi, il serait judicieux d'éclaircir ce malentendu. L'alliance paraît bien fragile si il n'accorde pas sa confiance aux Saints d'Athéna.»
La respiration régulière de Lya lui rappela que celle-ci dormait profondément, la jeune femme, après l'intervention de Kappa, prit de nouveau la parole :
«Je vous prie de m'excuser, mais je me dois d'amener cette petite en lieu sûr. Après quoi je vais essayer de raisonner le Prêtre de Poséidon. Ce serait fâcheux de se voir privé de puissants alliés alors qu'effectivement nous sommes de nouveau menacés par la guerre, ou pire, par le châtiment divin.»
Mashia se tourna vers le Général pour lui adresser un petit sourire avant d'incliner respectueusement la tête. Elle en fit de même avec les deux Chevaliers d'Or avant de s'éloigner doucement, reprenant au passage son violon.
Le village de Rodorio gravement touché par la précédente guerre sainte, se relevait péniblement. Les habitants appréciaient l'aide des Chevaliers mais les travaux avançaient tellement lentement... Déambulant entre les vestiges des différentes batailles qui avaient eu lieu, Mashia tenait étroitement serré contre elle le corps endormit de la petite Lya. Ses pas résonnaient sur les dalles des pierres tandis que les passants la dévisageaient à son passage et lui adressaient parfois un sourire chaleureux. Quand enfin elle arriva devant une maison quelque peu épargnée par le chaos, la jeune femme poussa un soupir. Elle frappa doucement à la porte. Bientôt, cette dernière s'ouvrit et une chaleur apaisante lui parvint. Un géant se tenait sur le seuil de la porte, le visage illuminé par la joie. Ses yeux se posèrent alors sur la petite, et son expression se fit pleine de surprise. La jeune femme coupa la parole à l'homme, s'exclamant pressée :
«Pas le temps de t'expliquer papa, je reviendrais très vite, promis!» Le regard d'Hector se fit plus sérieux tandis que la jeune femme lui confia sa petite protégée. Elle lui adressa un dernier signe de la main avant de courir aussi vite qu'elle le put à travers les ruelles, parfois même sur les toits afin de gagné du temps. La jeune femme n'avait plus une minute à perdre, il fallait qu'elle le retrouve coûte que coûte. La jeune guerrière d'argent du Lotus se concentra afin de retrouver la trace de ce Cosmos à la fois si puissant et si empreint de douceur... Sa silhouette s'enfonça parmi les ombres de la forêt bordant le village.
La Lune continuait son ascension dans ce ciel d'encre, ronde et rousse, elle se voulait conquérante, maîtresse incontestée, régisseuse des cieux tandis que les étoiles brillaient faiblement, évincées par l'éclat radieux de l'Astre du soir. La paix est fragile, le cœur des hommes faillible, seule la vérité et la confiance apporteraient cette clarté tant désirée.
Sujet: Re: Coeur de la forêt d'Ahirès Sam 18 Juin - 4:29
- hum… C’était peut-être mon expression favorite. Avec ces quelques lettres associés, on pouvait dévoiler un éventail de réponses. Et a vrai dire c’est tout ce que la situation m’inspirait. Un nouveau chevalier d’or au Cosmos puissant et étrangement familier se présenta à nous, apportant des nouvelles de guerres. Cela n’était déjà pas très agréable, mais la réaction de mon seigneur fut bien plus que démesuré. Encore une fois, j’en venais à me demander si cet homme pouvait diriger le Sanctuaire, mais je repensais à son sourire chaleureux, et à ses paroles. Cet homme était entièrement dévoué à ses Marinas, c’était ma seule et unique certitude concernant cet homme. Soupirant comme devant un enfant têtu, je n’en souriais pas moins. Je remarquais néanmoins que son attitude ne plaisait pas à tout le monde, et je ressentis comme un trouble dans le cosmos de mon vieil ami. Peut-être ne maîtrisait-il pas si bien sa colère que ça. Je me souvenais de notre première rencontre, et j’avais présumé qu’il était un chevalier accomplit, mais peut-être avait-il encore des progrès à faire. Tout comme moi à bien y réfléchir. Finalement il vint me saluer d’une accolade et j’en profitais pour lui glisser un mot.
- Je suis content de t’avoir revu, nous sommes tous deux devenus de puissants chevaliers, mais nous avons encore de grand progrès à faire. Je compte sur toi pour progresser encore.
Nous serions peut-être ennemis un jour, et l’encourager ainsi n’était peut-être pas une bonne idée, mais si je devais l’affronter un jour, j’aurais aimé me donner à fond. Voila ce que je me disais à l’époque. Et au fond de moi, j’avais envie de l’affronter. Mon seul défaut, l’esprit de compétition peut-être…
Puis la jeune femme s’en alla avec son enfant après que les trois saints discutèrent quelque peu. Je n’avais pas besoin d’entendre ce qu’ils disaient, je préférais accomplir mon devoir et revenir aussi vite que je l’aurais pu. Ne préférant pas laisser à la chance et à la colère d’un enfant de s’immiscer dans des négociations primordiales pour les Atlantes… Je décidais finalement de m’avancer vers Kappa et son homologue chevalier d’or, et arrivant à leurs hauteurs, avant de parler, je remarquais que le fameux chevalier était aveugle. A moins qu’il ne ferme les yeux me dis-je, mais je trouvais l’idée bien étrange. Je me demandais comment un infirme pouvait accéder au titre de Chevalier d’or, et l’espace d’un instant j’ai songé que cet homme devait être faible. Mais son cosmos ne pouvait pas me tromper. Un cosmos aussi puissant, proche de celui de mon prêtre…
Je remis cependant mes questions à plus tard et m’adressa aux deux personnages.
- Je ne vous demandes pas de le pardonner, mais comprenez que la protection du peuple Atlante compte beaucoup pour nous tous. Tout comme il est très important pour vous de protéger ces villages et vos jeunes guerriers. J’inspirais profondément, prêt à déposer un sac d’excuses mais je me ravisais. Je dois partir pour l’instant, mais je serais celui qui secondera le Seigneur Astre dans son entretien. Nous nous reverrons donc, et nous pourrons discuter de toutes ces informations. Peut-être les dieux réagiront-ils à tout cela. Ne sont-ils tous pas réuni dans un conseil Divin. Votre Déesse Athéna ne laisseras probablement pas passer cela. J’espère que la folie d’un homme ne nous plongera pas dans une guerre…
J’en avais beaucoup trop dit, et je finis par m’arrêter là. Puis, sans un mot de plus, je m’éloignais de la forêt. Je mis quelques temps à trouver ce que je cherchais, mais j’arrivais finalement près de la mer. Un passage pour retourner à notre Sanctuaire. Levant la tête vers les cieux, comme si je pouvais voir mon Empereur, je me demandais si nous agissions bien. Mais je ne pouvais le savoir, et je plongeais dans les vagues pour disparaitre sous l’eau. Quelques minutes plus tard, il était en vue…
Sujet: Re: Coeur de la forêt d'Ahirès Mar 21 Juin - 1:30
Même la plus calme des mers pouvait devenir un véritable enfer lorsque les vents et les courants changeaient. À l'image du tourmenteur des océans, le prêtre Atlante semblait être un personnage très cyclothymique. Son cosmos profond s'était déchaîné en un instant en une fureur aussi incontrôlée que brusque contre le messager aveugle. La puissance n'allait pas toujours de pair avec la sagesse qu'elle imposait pourtant. Le pouvoir de l'esprit seul pouvait arrêter le volcan des sentiments. L'enseignement de Bouddha préconisait de savoir garder son calme face à toute situation afin de pouvoir jouir de la clairvoyance nécessaire à la recherche de la Vérité. Mais les Dieux eux même manquaient souvent de cette sérénité. Leurs multiples luttes pouvaient en témoigner.
Lorsque le jeune prêtre de l’Ébranleur du Sol se retira, le Chevalier d'Or émit un léger soupir face à tant de frivolité. Cet homme au cosmos tumultueux et bouillonnant comme l'écume manquait de cette tempérance propre aux grands chefs. Une telle frivolité devait causer plus de soucis qu'elle ne pouvait en résoudre. Mais pourtant, malgré cette inaptitude flagrante à la diplomatie et à la réflexion, le jeune prêtre rayonnait de droiture et d'amour envers ses pairs. De toute évidence, ses défauts semblaient être compensés par une loyauté sans faille. Les années lui conféreraient peut être la maturité nécessaire à sa fonction. Personne ne méritait jamais d'accéder à un haut rang. Le mérite se gagnait parfois quelques années après, une fois que l'on avait fait suffisamment d'efforts pour remplir un costume trop grand. Dans le futur, le prêtre fougueux ne serait peu être plus, ayant laissé sa place à l'expérience source de sagesse.
Son frère d'arme s'avança alors vers lui en se présentant comme le nouveau Chevalier de Verseau fraîchement promu. Kappa du Verseau, protecteur de la onzième maison du zodiaque et maître des techniques de glace. Alors que celui ci le laissait quelques instants seul en compagnie de la détentrice de l'armure d'argent du Lotus, Asmita sentit comme un malaise l'envahir. Loin de là le brasier de fureur qu'il avait quitté quelques temps plus tôt s'intensifia soudainement avant de disparaître complètement. La supernova cosmique qui avait explosée dans son esprit laissa place au vide intersidéral. Pendant quelques instant, le Chevalier de la Vierge avait eut l'impression de devenir sourd, comme si il avait perdu la faculté de ressentir et de faire brûler son cosmos. Mais ce n'était pas cela. À des lieux d'ici, une étoile s'était éteinte en embrasant sa propre enveloppe pour détruire une comète de violence et de tourments. L'astre qui brillait jadis fièrement sous la protection solaire du Cancer était mort. Urio, avait trépassé dans son combat contre le Juge infernal du Griffon.
Revenant doucement à lui, le Chevalier au teint de nacre entendit à peine la jeune fleur de Lotus lui présenter ses hommages en promettant de raisonner le prêtre de Poséidon avant de prendre congé. La mort d'un Chevalier d'Or allait changer les choses. Leur Déesse vouait un amour sans bornes à ses protecteurs et ne laisserait pas un crime impuni quelque fussent les torts de feu Urio du Cancer. Ne laissant rien transparaitre tandis que le général Atlante tentait de rattraper la bavure de son supérieur, Asmita s'inclina poliment en signe de respect et d’acquiescement. Sa sensibilité exacerbée lui avait permit de ressentir la mort de leur frère d'arme mais qu'en était il du reste du Sanctuaire ?
- Pardonnez moi. Bon, alors, qu'est ce que tu proposes ? Shion est occupé en négociations avec sa majesté Astre et je ne sais pas qui est le plus qualifié pour utiliser au mieux ces informations.
Les négociations allaient peut être devoir attendre quelques instants de plus. Les augures ne présageaient rien de bon...
«Le jeune Pope Atlante est impulsif mais plus que jamais nous allons devoir renforcer nos liens avec le peuple de Poseidon. Le Sanctuaire court un grand danger. Ce conflit aura des conséquences que nous le voulions ou non, constata calmement l'aveugle, cependant je crains qu'elles ne soient plus grave que ce que nous pourrions imaginer. Les forces de l'Empereur des Ténèbres comptent des éléments très puissants capable de nous terrasser comme elles ont terrassées Urio du Cancer. La mort d'un Chevalier d'Or est une grande perte non seulement pour le Sanctuaire mais aussi pour la Terre qui pleure l'un de ses gardiens les plus valeureux. Cependant nous ne devons pas abandonner espoir. Il nous faut rejoindre au plus vite Shion du Bélier et le prêtre Atlante afin de les mettre en garde sur les conséquences céleste de cette bataille et d'informer nos compagnons du trépas de notre camarade. Je crains que notre Déesse ne demande réparation pour ce crime malgré la violation du Cancer..... »
Les questions se bousculaient dans son esprit mais l'heure n'était pas à la méditation. Les moires s'étaient encore une fois moquées des Dieux en scellant de destin du Cancer et en le poussant à combattre. Il n'était pas aisé de se détacher du Destin. Le chemin de l'illumination était l'unique moyen de couper à jamais les fils des trois marionnettistes.
==> Vers Nuée féerique.
Dernière édition par Asmita le Mer 6 Juil - 1:48, édité 2 fois
Sujet: Re: Coeur de la forêt d'Ahirès Mar 21 Juin - 16:38
Mon frère d'armes ne s'était pas présenté. Cependant, son armure ne laissait aucun doute sur son identité : le chevalier de la Vierge. Au moment où celui ci allait répondre à ma question, le chevalier d'argent, la petite endormie dans ses bras, s'excusa maladroitement, et nous dit qu'elle voulait tenter de rattraper le prêtre de Poséidon. Me rappelant que j'avais laissé sa question en suspens, je l'interpellai lorsqu'elle s'apprêtait à pénétrer à nouveau dans la forêt :
- Mashia ! Pour cette histoire d'entraînement, il me faut quelques temps pour y réfléchir. Passes me voir un peu plus tard dans mon temple et nous en rediscuterons à tête reposée.
Puis celle ci s'en fût. A ce moment là, je ressentis une très nette perturbation de cosmos, puis plus rien. Un cosmos que je ne connaissais pas avait disparu. Tandis que je me tournai vers le chevalier d'Or, Arjuna vint doucement vers nous, pour tenter de tempérer le discours de son grand prêtre. Après quoi, il disparut à son tour dans la forêt, nous laissant seuls le chevalier de la Vierge et moi. Celui ci prit la parole, et fit connaître son désir de rejoindre le temple de Shion. Cependant, cette nouvelle ne m'enchantait absolument pas. D'autre part, il confirma mes craintes : ce cosmos qui avait vacillé puis disparu était celui de ce fameux Urio du Cancer. Un des douze chevaliers d'Or était donc mort. Cette nouvelle me laissa étrangement froid : je ne connaissais pas cet Urio, et il semblait s'être jeté dans la gueule du loup pour de mauvaises raisons. Puis, soudain, mon égo de chevalier d'Or fit surface, me poussant à réclamer vengeance. Les douze chevaliers étaient très solidaires les uns des autres, et bien que je ne le connaisse pas, la mort du Cancer éveilla en moi un désir de combattre les forces d'Hadès, que je ravalai immédiatement, dans le but de le réutiliser plus tard, lorsque le moment serait venu.
Je n'avais pas du tout apprécié la réaction d'Astre, et je n'étais pas certain de rendre service aux négociations en m'y joignant. J'étais parfaitement conscient que mon caractère si spécial risquait de nous jouer des tours à moi ainsi qu'au sanctuaire. Mieux valait pour tout le monde que je me tienne éloigné de la table des négociations. Je n'avais jamais aimé me mêler de politique, que je trouvais trop surfaite et fausse. Je préférais laisser faire ceux qui étaient expérimentés dans ce domaine et m'en tenir à mon rôle de protecteur. Après quelques secondes de réflexion, je finis par répondre :
- Je préfère te laisser rejoindre Shion seul, si ça ne te dérange pas trop. La politique, très peu pour moi. Je vais regagner mon temple pour le moment, et profiter du calme pour réfléchir à tout cela. C'est là que tu me trouveras si jamais tu as besoin de moi, achevai-je en lui souriant.
Puis, sur ces mots, et après avoir fait demi tour et avoir fait quelques pas, je m'immobilisai soudain, dos à mon frère d'armes : - C'était un plaisir de faire ta connaissance, Chevalier de la Vierge.
Puis, je repris mon chemin à travers la forêt plongée dans la nuit, et uniquement éclairée par la Lune. Les évènements s'étaient accélérés aujourd'hui, ne laissant rien présager de bon. Ce spectre et cette marina se promenant ensemble avec un bien étrange Artefact, Ishiro attaquant Caeron, Urio se précipitant au combat et mourant, et pour couronner le tout Astre montrant une très nette hostilité affichée à nous aider. Nos alliés risquaient fort de s'amenuiser dans les jours qui suivraient, à moins que... Tout reposait maintenant sur les épaules de Shion et Mashia. Je pris quelques secondes pour observer la Lune, comme pour lui demander conseil sur la meilleure chose à faire. Mais rien ne se passa, comme si elle était une spectatrice parfaitement impartiale, jugeant nos actes en silence. Tout cela me dépassait, trop de questions se bousculaient dans ma tête et je ne possédais pas toutes les pièces du puzzle...
- J'aime mieux que ce soit eux que moi, pensai-je un sourire en coin en atteignant l'orée de la forêt et en rejoignant la route menant à un passage dissimulé.
Sujet: Re: Coeur de la forêt d'Ahirès Dim 25 Sep - 22:58
Conseil des Dieux
Comme un lac cristallin chahuté par des rigoles, la réalité se distordait et s'ouvrit lentement sur un monde étoilé. Un cosmos d'une rare incandescence en émanait, un homme, portant une superbe toge carmine avec une cape d'hermine blanche de belle facture, semblait marcher dans les airs. Il posa le pieds sur le sol rocailleux d'un chemin à la lisière d'une forêt bien connue. Les cheveux roux flammes de l'homme étaient bouclés et finement tressés dans le dos. Réajustant son diadème d'or, ses prunelles opalines observèrent les abords d'un village qu'il connaissait déjà.
Levant la tête vers le temple d'Athéna, ses sens lui indiquèrent que ses soeurs étaient déjà sur place. Il souriait paisiblement mais une chose l'inquiétait, ses nobles griffons avaient quitté ses terres de Delphes, siège de son Sanctuaire depuis la nuit des temps. Inquiet, il sentait que cela était la manifestation d'une personne qui se jouait de lui, il se promettait d'enquêter plus avant sur un tel affront. Perdu dans ses pensées, il avançait vers la première maison du village. Il ressentit alors une force sombre qui détruisait la vie dans tous les alentours.
Combien de temps déjà ? Cette question l'assaillait, il ne ressentait plus les cosmos des deux vénérables chevaliers qui avaient travaillé à la restauration des bâtiments. Il regarda un instant au ciel l'astre divin qui s'endormait. Faisant apparaître une lyre à sa main droite, il s'agenouilla et s'adossa à un pilier, il joua quelques notes pour redonner de l'espoir à tous les habitants de ce village perdu, la musique se répandait partout pour soigner les guerriers blessés à cause de la perversion des Spectres. Chaque note teintait les murs et les plantes d'une vigueur nouvelle, lentement, devant lui, une fumée blanche et argentée sortait du sol, et, en fixant la brume, le Dieu commença à dériver sur les chemins de la destinée. Des évènements funestes se conjuguèrent à des morts de plus en plus nombreuses, le Dieu des arts, de la musique et des prophéties sentit tout à coup que la vision de son Père avait été au-delà du commun des autres Dieux. Mais les éléments du futur ne devait pas être ouverts aux Dieux comme aux hommes, le Dieu ne devait pas brisé leurs espoirs en délivrant LA vérité.
Les notes gagnaient de plus en plus en puissance. L'aura de l'épée d'Hadès fût rejetée vers les terres chthoniennes. Enfin, cette terre était purifiée du mal et la vie retrouvait sa vigueur, mais bon, le reste appartenait aux hommes. A eux de comprendre le chemin qui allait être bientôt le leur. Il se releva lentement, chaque geste était dansé dans une certaine mesure du temps, chaque battement de ses pas était un moyen de connaître la mesure qui suivait tous les musiciens.
Le Dieu se dirigea vers le coeur du village, les habitants avaient construits quelques petites choses pour s'abriter. Mais, comment en étaient-ils arrivés là ? Apollon pensait sincèrement que la Déesse de la Sagesse devrait mieux protéger ses ouailles de la folie des Dieux de la mort et des océans, chacun d'entre eux était une menace, mais la candeur d'Athéna envers les Hommes était indigne de son rang, et de ce sanctuaire dont elle avait la garde ; il se promettait de lui dire le fin fonds de sa pensée, dès qu'il aurait fait un tour des lieux autour de ce village.
Pas après pas, le dieu des soins redonnait vie aux quelques hommes étant dans ce village. Les maladies refluaient dans les corps et un enfant en sortit pour fêter sa nouvelle santé ou le fait de voir un parent guéri... Les lipes du Dieu firent un sourire à cette vue et il bondissait sur un arbre centenaire au centre du village et lui redonna vie. Cet arbre avait survécu, son bois allait faire un excellent instrument de musique, il joua alors avec les branches de l'arbre pour que des sons en sortent dans une harmonie de joie et de fête pour les habitants. Quand un homme entendit la musique, il sortit de sa bicoque et ne put voir qu'une ombre disparaître.... Le Dieu ne voulait pas être visible des hommes, il était un berger pour les pâtures, pas un homme de fête comme son cousin Dionysos !
Sujet: Re: Coeur de la forêt d'Ahirès Sam 15 Oct - 20:11
La nuit était désormais tombée sur la région du Sanctuaire. Après avoir parcouru la campagne entourant le repaire de sa jeune sœur, Apollon lui-même se sentait gagner par une étrange lassitude. Il avait répandu son Cosmos, rendu cette terre à la vie que lui avait offerte son père, Zeus. Cela n'avait pas été difficile, tout comme l'impact de ses actions serait minime, mais il fallait bien que quelqu'un s'en occupe, puisqu'Athéna semblait parfois oublier l'essentiel. A présent, ce serait à elle de s'occuper de faire croitre et évoluer la vie qui l'entourait, si elle en trouvait le moyen.
Perché au sommet d'un grand pin, le visage tourné vers les étoiles, Appolon restait pensif. Quelque chose le dérangeait, mais quelque chose d'inexplicable, d'inconnu même à lui. La mécanique du monde semblait... déréglée. Aux sens extra-lucides du Dieu, c'était comme s'il entendait le rouage d'un impressionnant mécanisme tourner dans le vide, décalant tout le reste. Étrange. Pourtant, la décision de son père lors du Conseil extraordinaire sur l'Olympe aurait dû régler les conflits à l'origine du désordre sur terre. Était-ce dû au scellé imposé à ses oncles Poséidon et Hadès? Ou les armées de ces derniers continuaient-ils le combat sans savoir que leurs protecteurs avaient été condamnés? ... Un voile d'ombres semblait entraver ses perceptions. Il allait devoir s'entretenir avec sa sœur Artémis à ce sujet.
Tournant son visage au traits parfaits vers le sommet du Sanctuaire, la Divinité du Soleil sentit que ses deux sœurs se trouvaient actuellement au sommet de ce lieu. Apollon décida qu'il avait assez vagabondé comme ça. Son devoir n'était pas de répandre les bienfaits de la nature offerte par les Dieux, mais bel et bien d'encadrer Athéna dans sa gestion de la Chevalerie Divine chargée de préserver cette Création. Ses errances alimentaient son inspiration et le nourrissaient de leur beauté, mais il était toujours le premier à répondre à l'appel de ses obligations lorsque celles-ci le demandaient.
Un vent violent vint battre la cime des arbres alors qu'un Cosmos à la puissance phénoménale entourait le corps de l'être divin d'une lumière chaude et éblouissante. S'élevant dans les airs, Apollon traversa en un instant le ciel du Sanctuaire, lui laissant tout juste le temps de sonder les lieux et de constater les progrès des chevaliers qu'il avait déjà entraperçu lors de son précédent passage. Ils avaient déjà presque reconstruit l'ensemble de leur enceinte sacrée, mais ils étaient peu. Si peu...
La végétation méditerranéenne de la Grèce contrastait comme le jour et la nuit avec le blanc aveuglant du royaume nordique . Serafim était heureux de refouler la terre noire de son pays natal, bien qu'il savait que ces retrouvailles n'étaient que de courte durée, ses nouvelles instructions étaient de rejoindre l'offensive du sanctuaire en enfer,chose dont il se serait bien passé. Combattre les spectres d'Hadès ne lui plaisait pas plus que d'affronter les Marinas du dieu de la mer, le seul avantage qu'il estimait avoir dans cette expédition était une connaissance partielle de la nature sombre de l'adversaire.
Spectre ! Combien de fois avait-il entendu ce mot durant sa formation au sanctuaire, celui qui l'avait pris sous son aile et enseigné les rudiments du combat définissait ces combattants obscurs comme des êtres abjects dont la seule ambition était de répandre la mort sur toute la surface de la terre. Malheureusement, il n'avait jamais eu l'occasion d'avoir le point de vue de l'autre parti, cependant le village dévasté qu'il avait découvert,en arrivant au sanctuaire à la fin de la dernière guerre sainte, témoignait hélas de la barbarie évidente de ces guerriers. L’ennemi paraissait lui aussi sans pitié,Serafim tressaillit d'effroi mais continua sa progression.
Le saint avançait dans les allées sobres du village de Rodorio, depuis son départ pour sa mission en Asgard, les choses avaient bien changé. Le hasard l'amena à s'arrêter à l'endroit ou Signun et lui avaient rencontré Apollon au lendemain de la dernière guerre sainte. Les bâtisseurs avaient bien œuvré, car à la place des ruines et des débris disposés de manière anarchique se trouvait une magnifique maison d'où s'échappa une odeur alléchante d'un plat qui mitonnait. Il s'agissait d'un foyer chaleureux dans lequel il aurait bien aimé se réveiller un jour avec la femme qu'il aimait dans ses bras, c'est aussi dans ce foyer accueillant que le dresseur de corbeaux décida de laisser son compagnon mal en point. Le long voyage n'avait pas été des plus confortable et dans son état de fatigue extrême, les blessures du Sagittaire risqueraient de s'ouvrir, Serafim était bien placé pour le savoir, car la morsure que le requin lui avait faite recommençait à le faire souffrir malgré les soins curatifs d'Aurora.
Convaincre les habitants de cette maison d'héberger un combattant aussi prestigieux que le chevalier d'or du sagittaire, ne fut pas difficile. Ces braves gens avaient accepté cette mission, malgré la peur manifeste qui faisait trembler tous leurs membres. La vision d'un saint blessé leur rappelait sûrement d'horrible souvenir,cependant Serafim ne prit pas la peine de rassurer cette famille, il ne voulait pas faire de promesses qu'il ne pourrait tenir en cette période de guerre, c'est pour cette raison qu'il s'éclipsa sans dire un mot.